Sophie Joissains veut interdire le cumul de la présidence de la métropole et du département
Sophie Joissains en novembre 2022. (Photo : ML)
Après Benoît Payan, c’est au tour de Sophie Joissains de critiquer dans la presse l’organisation de la métropole. La maire d’Aix-en-Provence signe une tribune dans Le Monde ce 22 novembre intitulée “Donnons aux maires le pouvoir d’agir“. Dans ce texte, elle défend la place des maires dans la démocratie locale en remettant en question celle de la métropole. “Depuis quinze ans, les lois contradictoires s’empilent, les périmètres des régions ou métropoles s’élargissent sans réalité anthropologique et dans une confusion totale du « qui fait quoi ? », soutient Sophie Joissains. La création des métropoles a concentré un peu plus encore les pouvoirs.”
La maire d’Aix-en-Provence propose également dans cette tribune des modifications législatives. “Le cumul de la présidence de la métropole et du département renforce la confusion, les communes recevant une aide du département et une dotation de solidarité de la métropole, une situation potentiellement source de conflits d’intérêts, avance Sophie Joissains. […] Il serait donc prudent d’inscrire dans la loi l’impossibilité de cumuler présidence d’une métropole et celle d’un exécutif départemental ou régional.” Soit précisément la position dans laquelle se trouve Martine Vassal, à la fois présidente du département et de la métropole Aix-Marseille. L’élue aixoise émet aussi l’idée de transformer les métropoles en pôles métropolitains, “structures plus souples, plus agiles et plus respectueuses des identités locales”.
Source : Le Monde
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Une couche de mairies de secteur (à Marseille), une couche de commune, une couche de métropole, une couche de département, une couche de région : un empilement de colosses aux pieds d’argile. Le budget de la Région est de 2,8 milliards d’euros, celui du département de 2,5 milliards, celui de la métropole de 2,3 milliards, celui de la Ville de Marseille de 1,9 milliard.
On saisit mal le but d’une telle complexité institutionnelle pour administrer des budgets individuels aussi faibles. Etant entendu que par ailleurs, les prérogatives des uns et des autres se recouvrent partiellement : les communes tendent ainsi leur sébile successivement à tous les guichets.
Bref, la question n’est pas tant de savoir si Mme Vassal doit être multiprésidente, mais plutôt de connaître l’intérêt de cette construction baroque qui lui permet de l’être. En dehors, bien entendu, de l’intérêt qu’y trouve l’Etat jacobin : n’avoir devant lui, aux échelons inférieurs, que des interlocuteurs faibles et sans autonomie financière.
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Au contraire, il faut des Métropoles fortes et stratèges élues au SU. Car par définition le Mairie (en particulier dans le 13) ne voit pas plus loin que le bout de sa commune. Supprimons plutôt le CD13 et fusionnons les 2, comme à Lyon.
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