SNCM : les salariés obtiennent une réunion en urgence

Le conseil de surveillance de la SNCM se réunira demain à 8 h 30 à Paris, à la demande des salariés. Il s'agit d'interroger "l'intention des actionnaires d'exiger le remboursement des créances", précise le secrétaire des marins CGT Frédéric Alpozzo, qui qualifie l'opération de "faillite provoquée". La SNCM, qui doit plus de 100 millions d'euros à son actionnaire majoritaire Transdev, ne pourrait en effet honorer une demande de remboursement, se retrouvant dans l'obligation de se déclarer en cessation de paiement.

Mercredi sur France info, le président du directoire de la compagnie maritime Olivier Diehl avait confirmé que le groupe était prêt à provoquer lui-même cette opération, dès le lundi 3 novembre : "Il me semble que les actionnaires vont effectivement réclamer leur dû et il faudra à un moment ou à un autre que je me rende au tribunal de commerce." Il s'agit pour Transdev que le redressement judiciaire intervienne "au plus vite", alors que la compagnie dispose de la trésorerie pour tenir encore quelques mois. 

Pour la CFE-CGC, autre syndicat représenté au conseil de surveillance, le redressement judiciaire serait "un toboggan pour la liquidation", avec des conséquences bien plus lourdes. Au cours du conseil de surveillance de demain, Frédéric Alpozzo attend aussi que l'État se positionne vis-à-vis de Transdev et ses deux "actionnaires solvables qui vivent de la commande publique (Veolia) ou sont dirigés par le public (la Caisse des dépôts)". Ce mardi, le médiateur Gilles Bélier avait organisé une réunion en préfecture avec l'ensemble des parties. Il avait ensuite proposé la tenue d'une ultime réunion, le 18 novembre prochain. L'actionnaire Transdev avait ensuite déclaré ne pas "se sentir lié" par la poursuite de la médiation au-delà du 31 octobre.

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