Sénatoriales : le PC fait campagne à côté du conseil général

Tout est là : entre "contre" et "à côté" du bateau bleu présidé par Jean-Noël Guérini, la sénatrice communiste Isabelle Pasquet a choisi la deuxième option. Ce lundi, à quelques jours du scrutin des sénatoriales, des militants communistes ont répondu à son appel et font signer une pétition contre la réforme des collectivités locales voulue par le gouvernement et qui prévoit, entre autres, la disparition des conseils généraux tels qu'ils existent aujourd'hui. La tête de liste communiste pour cette élection a même appelé à la rescousse les conseillers généraux communistes. En revanche, pas question pour les médias de mener les entretiens à proximité du beau bâtiment dont le locataire est également en campagne. Les questions portant sur les sénatoriales doivent être posées à l'abri des canisses du bar La Pause à immédiate proximité. Pas "tout contre" et surtout pas "contre". 

D'ailleurs, sur les six conseillers généraux du groupe PC, seuls deux ont fait le déplacement dont un seul, Claude Jorda, n'est pas sur la liste des sénatoriales. Et ce n'est pas le conseiller général de Port-Saint-Louis-du-Rhône Jean-Marc Charrier qui va critiquer la manière dont le président Guérini fait campagne en suivant à la trace les effets de sa généreuse aide aux communes. "On ne construit pas un projet communal sur les aides des autres collectivités", balaie l'ancien maire et n°2 sur la liste des sénatoriales. Ce ne sont pas les aides du président Guérini mais celles du conseil général. Et si nous les votons, c'est qu'elles sont utiles à la population."

Très clairement, "la rivale" dans la campagne est la liste conduite par Samia Ghali, la seule à incarner sur le papier tout au moins la politique libérale du gouvernement. "Les grands électeurs font partie de la population, note Jean-Marc Charrier. Les gens qui se revendiquent du gouvernement auront du mal dans cette campagne." L'interview d'Isabelle Pasquet et Jean-Marc Charrier sous les canisses est ci-dessous en vidéo.