À La Ciotat, les salariés de la réparation navale veulent garder la grande forme

RADOUB
Bref
le 28 Juin 2016
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Ce mercredi, les administrateurs de la Semidep, société mixte qui gère les chantiers navals de la Ciotat doivent désigner l’entreprise qui va gérer la grande forme de radoub, destinée à réparer des yachts de 90 mètres. Les salariés de Composite works et représentants de sous-traitants de cette entreprise ciotadenne candidate à la reprise, manifestaient ce lundi devant l’hôtel de ville de La Ciotat pour dénoncer ce que la rumeur annonce depuis plusieurs semaines : l’attribution de cette outil à une société allemande.

“Il est incompréhensible que la grande forme puisse être attribuée à une entreprise allemande plutôt qu’à une entreprise ciotadenne”, estime un salarié interrogé par La Marseillaise. Le président de la société d’économie mixte est par ailleurs le maire et conseiller départemental, Patrick Boré (LR). Ce dernier n’a pas réagi à la manifestation. La Semidep s’est bornée à rappeler que la décision appartenait au conseil d’administration.

Source : La Marseillaise
Benoît Gilles
Journaliste

Commentaires

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  1. leravidemilo leravidemilo

    Il n’est en rien “incompréhensible “qu’une entreprise ciotadenne se fasse passer devant par une allemande (ou demain, avec le c.e.t.a, une californienne…), pour un chantier sur la ciotat. Il y a à cela une bonne et belle raison : Si le marché revenait de droit, en priorité, à l’entreprise du coin, il s’agirait d’une inqualifiable atteinte au principe de base de l’u.E, la Concurrence Libre et Non Faussée, écrit dans le marbre par le traité de Lisbonne, voté au parlement français par le P”S”UMP et modem et consorts. Ceci, après que les français l’aient refusé à 55% des voix, sous son premier nom de traité constitutionnel. Donc…Kaput ce genre de raisonnement… Il existe toutefois un nouveau moyen d’éviter l’application de ce principe mortifère… Les salariés de composite works et de ses sous traitants devraient se renseigner auprès de leurs collègues des chantiers naval anglais, qui viennent semble t il de le trouver !

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    • JL41 JL41

      En clair, tu es pour la sortie de l’Europe et le protectionnisme ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Pour ma part, j’attends de voir si la “solution” trouvée par les collègues anglais en est bien une.

      J’observe avec intérêt Boris Johnson, l’un des chantres du “Out” – qui par ailleurs ne me paraît pas être partisan d’autre chose que la libre concurrence sur un marché ouvert – expliquer à ses concitoyens que le Royaume-Uni continuera à avoir accès au marché unique européen et que les citoyens britanniques pourront toujours circuler librement en Europe. Autrement dit, il ne veut pas être membre de l’Union européenne, mais il veut bien quand même bénéficier des avantages de cette Union.

      Il veut donc le beurre et l’argent du beurre. A mon avis, il y a une erreur de raisonnement quelque part.

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    • leravidemilo leravidemilo

      Oui, et depuis quelques 30 à 35 ans, et très fermement depuis 1990 et la décision de créer l’euro, et je pense avoir toujours été très clair sur ce sujet, et notamment sur ce forum. Je pense même depuis fort longtemps que l’u.E n’a aucun avenir autre que les soubresauts douloureux de sa dissolution, et je n’ai adhéré à aucun moment ni aux légendaire des papas fondateurs d’hier transformés en pères fouettards d’aujourd’hui, ni à celui de l’u.E construite pour la paix (ceux qui ont construits la paix en europe sont des os dans l’ossuaire de Douaumont et dans les cimetières de la dernière guerre, et on sait ce qu’il en est de la “politique de “paix” de l’u.E, du “traitement” de la guerre en yougoslavie à l’afghanistan, en passant par les mines d’uranium du sahel…). L’u.E ne construira ni la paix, ni le développement, car le développement suppose la paix et la coopération, et la paix exige la démocratie, et celle ci nécessite la souveraineté , et l’u.E a privé 27,5 peuples de souveraineté, sans bâtir une souveraineté européenne (à supposer que cela fut possible) et n’a rien fait pour tenter de le faire.La seule souveraineté qu’elle a bâtie est celle de la financiarisation, des banques et du gouvernement par la dette, et des traités de libre échange, présents et à en cours (c.e.t.a, T.a.f.t.a…) ce pourquoi elle a été faite. (Eux ils sont vraiment souverains, sujets à part entière, et nous entièrement à part).Aujourd’hui, comme l’indique par exemple E Balibar, la Grèce, “berceau de la démocratie” est foutue dehors, exclue par l’inclusion (tous les textes soumis à son parlement doivent avoir reçu l’approbation préalable de la troîka) et la première démocratie parlementaire de l’histoire européenne s’exclue, pour mieux s’inclure dans le seul marché (car le marché est viable, ou en tous cas peut l’être, mais il est mortifère quand il est construit contre la souveraineté et le démocratie . Les norvégiens et autres suisses l’ont bien compris qui à 2 ou 3 reprises chacun ont refusés (très largement) ce mortifère là.). Aujourd’hui, un referendum danois a refusé en janvier 16 l’étape supplémentaire d’intégration juridique proposée, le referendum consultatif hollandais d’avril 16 a refusé d’approuver l’accord u.E-Ukraine (ce qui , normalement le bloque…), l’Islande a définitivement retiré sa candidature d’adhésion à l’été 15, la Grèce est dans une crise sanitaire et humanitaire de type tiers mondiste, épouvantable, suite à des décisions prises par l’euro groupe, organisme illégal, qui n’existe même pas dans les institutions et dans l’ordonnancement juridique de l’u.E (cherchez le!).
      — Il va de soi que je ne suis en rien pour la sortie de l'”europe”, ce langage là est absurde, mais seulement de l’u.E, (et en tous cas tant qu’il y aura l’euro). L’u.E n’a jamais été l’europe,(suisse, norvège, islande, serbie, bosnie…), l’europe c’est une déesse (Grecque) et un continent, on n’en “sort” que pas le mouvement des plaques tectoniques…aven lou temps!
      — Le fait de sortir de l’u.E en quelque mauvaise compagnie n’est pas un argument dissuasif, ni pour ma modeste personne, ni pour les très nombreux (quelques millions) qui pensent cela, car c’était tristement prévisible depuis que la gauche, et celle qui se dit gauche radicale (depuis la conversion massive du P”S” en 81), n’ont pas fait le boulot, ont renoncé à ce combat , nous mettant dans l’impasse, et ce, au moment même où l’extrême droite amorçait la conversion inverse (jusqu’en 92, et la chute de l’urss, le pen était un partisan archi convaincu de l’u.E et se voulait le Reagan français, ultra libéral, toutes ses déclarations publiques en attestent. Et le pcf a troqué l’ensemble de ses positions précédentes sur l’u.E, depuis les années 60, pour le compromis de la gauche dite ” plurielle”, en 97) Voir l’excellent bouquin d’Aurelien Bernier “Les tabous de la gauche radicale” qui n’est qu’un mémoire de tout cela… Dès lors, j’ai toujours pensé, et écrit, que l’on pouvait sortir de l’impasse de multiples façons, par le haut mais aussi par le bas, que le coût du ticket de sortie pouvait être salé, mais qu’on en sortirait quand même, car on avait pas le choix (d’autres l’on dit de bien meilleure façon, F Lordon, E todd, A Bernier, F Rufin, bon nombre des membres de l’équipe du Monde Diplomatique…mais n’ont pas suffisamment été entendus, outre qu’ils étaient très censurés …ça commence à changer, mais “il se fait tard seigneur, restez avec nous”).
      —Il n’est toutefois pas interdit d’espérer. Il faut sortir des traités (illisibles, plusieurs milliers de pages avec les annexes, et confits de contradictions juridiques pour certains. On commence déjà à reprocher aux britanniques de prétendre appliquer l’article 50 qui pourtant engage tout le monde). C’est faire insulte aux peuples européens à leur niveau de culture et d’expérience (et à leurs jeunesses) de prétendre qu’une fois sortis de L’u.E ils sombrerons dans un chauvinisme nationaliste. Ils construirons, pour de bon, des formes multiples de coopérations mutuelles et amicales, fructueuses. C’est précisément en restant dans l’u.E, privés de toute souveraineté, qu’ils feront les beaux jours des extrêmes droites, et ” construirons” un bien sombre avenir à leurs jeunesses.
      —Euh, juste une petite précision; Si j’ai bonne mémoire ,les britanniques sont entrés dans la CEE en 73. L’histoire de la libre circulation pour les français et autres anglais, et les menaces de visas jointes aux pluies de sauterelles et autres plaies de l’égypte, pourrions nous convenir de réserver ça aux pujadas et autres calvi…? J’ai voyagé en angleterre en 68, 69, 70, 71, de une semaine à un mois (festivall de l’ile de Wight, Hasting. !!!…) sans avoir à faire à l’ombre d’un visa, j’ai vécu et travaillé à Genève parmi nombre d’étudiants anglais (pas mal de réfugiés tchécoslovaques et des dictatures sud américaines de l’époque, et de déserteurs américains de la guerre du vietnam…) On circulait très bien avant l’u.E… Mieux qu’aujourd’hui ne peuvent le faire certains rescapés de la noyade en mare nostrum.

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    • JL41 JL41

      Bonjour Leravidemilo et Electeur du 8è. Nos origines sociales nous trahissent et nous révèlent. J’étais encore ouvrier à l’époque où l’Europe s’est faite et j’étais pour. Nous avions des élus d’après guerre, style MRP, que je trouvais rassis. Je trouvais le corporatisme syndical insupportable. Qui plus est, un comble, dans l’atelier où je travaillais le responsable CGT allait à la chasse avec le patron le WE. Par rapport à cet univers petit, rassis et pourri, je me disais que l’Europe nous mettrait à une autre échelle et que nous pourrions rivaliser avec les grandes nations, ne pas nous faire vassaliser pays européen après pays européen.
      J’étais pour l’Europe économique et je le suis toujours, mais je regrette que nous n’ayons pas su construire une Europe sociale capable de sauver les salariés déclassés. La volonté politique est en cause, mais aussi l’Education Nationale, impossible à réformer, et une formation des travailleurs déclassés qui reste en grande partie un échec. Des élus sans capacité suffisante de prendre de la hauteur, et toute une nomenklatura faite de trop nombreux pistonnés incompétents. Ce sont les conclusions auxquelles nous parvenions entre ouvriers lors de nos discussions à la pause casse-croute, autour d’un « boulon de 13 » un peu planqué, que nous amenions chacun son tour.

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  2. JL41 JL41

    C’est Blohm+Voss qui a été choisi par la Smidep pour la grande forme de La Ciotat : http://www.laciotat-shipyards.com/wp-content/uploads/2016/06/communique_de_presse-laciotatshipyards_LO2-3_29-06-2016-ok.pdf

    « La société Blohm+Voss est un grand nom du yachting mondial, spécialiste de refits d’envergure. Elle a aussi à son actif la construction de trois des cinq plus grands yachts existants. Elle prévoit de s’implanter durablement à la Ciotat, en créant une filiale locale autonome qui bénéficiera du transfert de son savoir-faire industriel et commercial.
    « L’implantation de la société Blohm+Voss offre ainsi l’opportunité au site de la Ciotat de se différentier vis-à-vis de ses concurrents en Méditerranée, et d’aller concurrencer les chantiers d’Europe du Nord sur les plus gros projets. Ce faisant, la Ciotat Shipyards prend une longueur d’avance décisive par rapport à ses concurrents sur un marché du refit en évolution rapide du fait de la course au gigantisme dans le monde du yachting.
    « A échéance des 35 mois, la société Blohm+Voss prévoit de créer une centaine d’emplois directs sur le site de la Ciotat, auxquels s’ajouteront 400 emplois environ dans les entreprises locales cotraitantes. Pour la mise en œuvre de sa stratégie, elle compte s’appuyer sur des partenariats forts et équilibrés au niveau local et rencontrera dans les tous prochains jours les entreprises du secteur présentes à La Ciotat et dans ses environs pour envisager la mise en œuvre rapide de collaborations concrètes. »

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