Sabrina Agresti-Roubache pointée pour sa déclaration d’intérêts

Les revenus antérieurs de la secrétaire d’État déléguée à la Citoyenneté et à la Ville, la marseillaise Sabrina Agresti-Roubache, suscitent des questions. Le 22 décembre, l’hebdomadaire Marianne révélait que 91 000 euros étaient apparus pour la période 2018 à 2022 dans sa dernière déclaration d’intérêts auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, en la comparant avec la précédente, déposée en 2022. Laissant ainsi penser à une sous-évaluation, fait puni par la loi et pouvant entraîner une peine d’inéligibilité. Dans les colonnes du journal, Sabrina Agresti-Roubache se défend : l’écart s’expliquerait par un oubli de déclaration de droits d’auteur, mais aussi par le recours à un dispositif de “sursis d’imposition de plus-value”, permettant de reporter l’imposition des bénéfices générés lors de la vente de parts dans une société.

Autre aspect relevé par l’hebdo dans cette déclaration, l’une des sociétés créées par la productrice, Gurkin invest films Corse, aujourd’hui clôturée, était domiciliée sur l’île de beauté, à Pietralba. Et plus précisément chez l’ancien maire de la commune, Jean Casta, condamné à deux ans d’emprisonnement donc un avec sursis en 2013 dans l’affaire du cercle Wagram pour avoir convoyé des enveloppes de cash.

“C’est le cousin de mon mari, j’ai domicilié ma boîte chez lui, car je n’avais pas les moyens de payer un bureau à Ajaccio”, répond la membre du gouvernement à Libération, plaidant la bonne foi. “Je ne suis pas une narco-productrice ! Sinon, vous ne croyez pas que le fisc m’aurait déjà topée depuis longtemps ?”, poursuit l’ex-députée, qui dit regretter le préjugé qui ferait penser à son égard : “elle vient des quartiers donc elle ne peut pas être honnête“.

Actualisation le 27 décembre 2023 à 13h : correction : il s’agit de la déclaration d’intérêts et non d’une déclaration de patrimoine comme nous l’écrivions par erreur dans un premier temps.