La mairie de Marseille tire un premier bilan de la réforme du stationnement payant

“On ne vous donnera pas de chiffre, mais un pourcentage.” Adjoint au maire de Marseille délégué au stationnement, Jean-Luc Ricca sait qu’il avance en terrain miné sur cette question du nouveau dispositif du contrôle du stationnement payant en ville. Le sujet est brûlant depuis que la Ville a choisi de muscler les contrôles via le recours à un prestataire privé et à des “scan car”, des véhicules équipés de dispositifs de lecture automatique de plaques d’immatriculation. Une évolution permise par la dépénalisation du stationnement depuis le 1er janvier, avec plus de latitude laissée aux communes et des amendes qui deviennent des forfaits post-stationnements (FPS). Si la municipalité a invité les médias autour de sa nouvelle politique du stationnement, c’est donc pour faire œuvre de pédagogie, pas pour donner le nombre de FPS…

Notre confrère de La Provence aura donc un taux pour seule réponse : 15 % des voitures contrôlées ne sont pas en règle, ce qui constituerait une nette amélioration. À la louche, on peut toutefois en déduire que 50 à 70 000 FPS sont dressés chaque mois. “Plus personne ne passe entre les mailles du filet, et on observe que l’on trouve bien plus de place, grâce à une meilleure rotation. Le but du jeu n’est pas de faire de l’argent, mais de remettre de la rigueur dans les comportements”, défend Jean-Luc Ricca.

Quant au montant, il reste inchangé à 17 euros, contrairement à d’autres grandes villes qui l’ont augmenté jusqu’à 60 euros. “Comme beaucoup de gens ne payaient pas, cela aurait été du matraquage.” L’appétit viendra peut-être en scannant.