Pussy Riot : la manifestation de soutien tourne court à Marseille

Le rassemblement était prévu à midi, devant le consulat de Russie à Marseille (8e). A peine le temps d'arriver pour la vingtaine manifestants, venus apporter leur soutien aux Pussy Riot – qui viennent d'être reconnues "coupables d'hooliganisme" et condamnées à deux ans de camp – que la fête était déjà terminée. Et oui, parce qu'en France, il est interdit de dissimuler son visage sous une cagoule ou autre masque. Dommage : c'était le thème de la manifestation, car c'est cagoulé que le groupe de punk russe a entonné sa prière anti-Poutine dans la cathédrale Christ-Sauveur.

Résultat : 10 minutes auront suffi pour que la police embarque les quelques personnes encagoulées – pourtant assises calmement sur des bancs ou en train d'afficher des banderoles devant les grilles du consulat – et sans que l'on sache à quel titre précisément ("décret anti-cagoule" ou "loi sur la burqa"). Arrivées en renfort, les force de l'ordre au moins aussi nombreuses que les (rares) manifestants, n'auront mis que quelques minutes à mettre fin à l'attroupement. Une manifestante, venue apporter son soutien aux Pussy Riot regrette : "c'est très maladroit de leur part. On est venu pour soutenir ces trois filles et finalement, on ne retiendra de cette manifestation que l'arrestation de ces gens. C'est dommage".

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