Prison avec sursis requise contre l’ex-adjoint à la santé pour des ordonnances illégales

Addiction
Bref
le 19 Déc 2023
12

Patrick Padovani, médecin et ex-adjoint à la santé de Jean-Claude Gaudin, comparaissait ce 18 décembre devant le tribunal correctionnel de Marseille, tel que le raconte 20 Minutes. Il est accusé d’avoir prescrit des médicaments hors de son champ de compétences à un patient toxicomane. Ce dernier a été interpellé en juin 2021, “une heure après la prescription” comme le souligne la procureure, alors qu’il était en train de revendre les cachets détournés. Des produits de substitution aux opiacés qui auraient dû, conformément à la loi, faire l’objet d’une ordonnance annuelle signée d’un spécialiste, et être consignés sur des documents sécurisés.

À la barre, l’ancien élu dépeint un patient agressif, refusé dans tous les centres de soins et susceptible de devenir dangereux sans ces ordonnances L’ensemble du personnel du Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) dans lequel Patrick Padovani exerce aujourd’hui était présent afin de rappeler son engagement “en faveur de ces publics qui n’ont pas grand-chose dans la vie”. Cette figure historique de la réduction des risques a longtemps œuvré pour qu’une salle de consommation de drogue ouvre à Marseille. Le parquet requiert à son encontre six mois avec un sursis et 2 500 euros d’amende. Le délibéré aura lieu le 5 février prochain.

Source : 20 minutes
Roxanne Machecourt

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Il est évidemment toujours facile de s’en prendre au lampiste, mais dans la réalité, il y a dans les rues des toxicomanes livrés à eux-mêmes qui peuvent en effet devenir agressifs quand on leur explique les règles – j’en parle pour avoir dans mon proche entourage un membre des professions de santé qui en croise régulièrement. Parfois, un geste compassionnel est inévitable.

    Mieux vaudrait prévoir de quoi protéger (d’eux-mêmes) ces toxicomanes. Une “salle de shoot”, par exemple. Patrick Padovani devrait en parler à sa copine politique Vassal, qui préfère s’y opposer bêtement, comme toute la nullicipalité précédente.

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      8eme votre intervention commençait bien mais malheureusement la deuxième partie est hors propos et hors sujet.
      Le Dr Padovani a effectué dans le cas évoqué une prescription en tant que médecin. Mais malheureusement les médecins de la génération du Dr Padovani sont en train de disparaître avec tout l’aspect humaniste qui est intimement lié à cette génération.

      Signaler
  2. Alceste. Alceste.

    Mélanger la politique à tout n’est jamais bon.
    Les médecins dans leurs cabinets sont médecins et au Diable les Vassal, les Payan,les Muselier et autres tristes Sires.
    Il ne vous a pas échappé que Padovani est à l’origine de l’idée de la salle d’accueil retoquée par Gaudin et Bruno Gilles,du moins je l’espère.
    Traiter ce médecin de lampiste est déplacé de votre . Il a été courageux tout simplement.

    Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je crois vous avoir déjà demandé de vous abstenir de commenter mes commentaires. Je réitère cette demande. J’écris ici ce que je veux, et le fait que vous ne compreniez pas mes propos ou que vous soyez en désaccord n’a aucune importance.

      Signaler
  3. Alceste. Alceste.

    Un , vos injonctions, vous pouvez vous les garder.
    Deux , vous connaissez très mal les médecins, votre mot de compassion est totalement à côté de la plaque. Un médecin a de l’empathie et non de la compassion.
    Cela.n’est pas pareil. Vous qui donnez des leçons à tout le monde, souffrez de lire le serment de notre bon Hippocrate, je vous crois intelligent vous comprendrez.

    Signaler
  4. julijo julijo

    Afin d’éclaircir un peu et à ma façon ….

    un lampiste, est une personne à qui on fait souvent endosser injustement les responsabilités. donc, oui je pense moi que ce bon docteur est un lampiste (et ce n’est pas une injure) qui fait les frais de la dégradation profonde de notre système de sante.
    dans ce cas, le délabrement des hopitaux psychiatrique est en cause, par exemple. pareil quand on pense aux refus des “salles de shoot”
    padovani a droit -bizarrement parce que adjoint de gaudin- à toute ma sympathie, pour cette affaire.

    connaissant très bien le milieu médical, je peux assurer, alors que l’empathie fonctionne comme un simple miroir des émotions d’autrui, la compassion implique un sentiment de bienveillance, avec la volonté d’aider la personne qui souffre.
    mon medecin a de la compassion et j’en suis heureux !

    il ne suffit évidemment pas d’asséner des contre vérités avec arrogance et une suffisance quasi pathologique, pour avoir raison.

    Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Alceste et ses certitudes en béton armé n’ont jamais entendu parler des protocoles compassionnels. Avec le mot “compassion” à l’intérieur. C’étaient (ce sont ?) de vrais protocoles médicaux, quand on est un peu désarmé face à une maladie.

      Signaler
  5. Alceste. Alceste.

    Bienveillance n.f. Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui.
    Compassion: Sentiment qui porte à plaindre autrui et à partager ses souffrances.
    Empathie: Capacité de s’identifier à autrui dans ce qu’il ressent.

    Malgré ce que vous écrivez, il ne faut pas tout mélanger. Empathie étant un élément important de la médecine clinique au passage.

    Concernant la suffisance,je ne désespère pas de vous rejoindre.Il y a du boulot quand même

    Signaler
    • julijo julijo

      LOL ./

      Signaler
  6. Alceste. Alceste.

    8eme, vous avez raison, cela concerne les établissements que l’on nomme pudiquement maison de soins palliatifs.

    Signaler
  7. Marc13016 Marc13016

    C’est celui qui a lancé la procédure qui mérite la prison. Effrayante, cette lecture de la loi : “Des produits de substitution aux opiacés qui auraient dû, conformément à la loi, faire l’objet d’une ordonnance annuelle signée d’un spécialiste, et être consignés sur des documents sécurisés.”
    Le gars n’avait sûrement pas la moindre idée de quel spécialiste il fallait qu’il aille voir, encore moins où il pouvait en trouver un, et encore moins l’énergie et la sérénité pour prendre un R.V. Déjà bien qu’il ait trouvé un médecin qui le reçoive.
    Il va falloir faire une loi pour sanctionner le manque de discernement dans l’application de la loi …

    Signaler
    • petitvelo petitvelo

      On ne peut pas non plus occulter complètement que ledit patient a été pris 1h après à revendre les doses : on est sur un mécanisme de deal , surtout si c’est un comportement répété (rien de bien grave dans le paysage Marseillais, je vous l’accorde) mais surtout ça n’aide pas durablement le patient non plus.

      Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire