Portrait d’une interne de la Timone, “on se sent parfois démunis, impuissants”

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Bref
le 17 Avr 2020
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Photo d'illustration. Crédits : AP-HM.

Photo d'illustration. Crédits : AP-HM.

Au début de la crise, Mathilde, interne en médecine de 29 ans, a fait le choix d’interrompre sa disponibilité qu’elle avait prise pour aller en Nouvelle-Calédonie. Là-bas, “on ne se rendait pas compte de la gravité de la situation”, en train de se jouer en Europe, témoigne-t-elle à Mediapart. Le média en ligne tient un “journal de bord des internes” journalier qui consacre un de ses portraits à cette marseillaise.

Mathilde a donc rejoint son service de réanimation à la Timone et raconte son quotidien et ses préoccupations. “Au début, j’étais un peu inquiète, je ne savais pas à quelle sauce on allait être mangés. Dans les services, on s’est rendu compte que cela avait été bien anticipé”, témoigne la jeune femme qui note clairement une accalmie plutôt rassurante des admissions en réanimation.

Si elle ne sent pas la situation tourner au scénario catastrophe, elle regrette toutefois une forme d’impuissance pour certains cas : “on n’a pas de traitement étiologique (qui soigne les causes de la maladie, ndlr) efficace à ce jour, on administre de la chloroquine, du kaletra, on tâtonne, on essaye, mais pour les patients très graves, on est parfois malheureusement inefficace…” “Pour moi comme pour tous mes collègues, c’est le fait d’être impuissant sur certains malades qui nous affecte le plus. On fait ce qu’on sait faire mais ça ne suffit pas.”

Source : Médiapart
Pierre Isnard-Dupuy
Journaliste, membre du collectif Presse-papiers

Commentaires

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  1. Alceste. Alceste.

    Ce témoignage d’une interne rappelle à ces médecins en fin de formation, que se sont sûrement d’excellents techniciens, de véritables ingénieurs en médecine mais qu’ils ont en face d’eux des femmes et des hommes.
    Cette jeune femme, malgré sa très haute compétence visiblement ne l’a pas oublié. C’est bien et rassurant quelque part. Merci à tous.

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