Pas de réconciliation “à la napolitaine” chez les écolos

"Est-ce un raisonnement intellectuellement honnête ?", se demande Karim Zeribi. Il y a un an, les opposants au patron des écolos marseillais lui reprochaient de faire une OPA sur le parti pour servir ses intérêts personnels. En bout de course, Karim Zeribi siègera au conseil municipal au côté de Lydia Frentzel et au conseil communautaire avec Nouriati Djambae, deux nouvelles venues. Seul figure écolo sortante à survivre à la vague bleue. "Allez-vous reprocher à Jean-Marc Coppola d'avoir fait une OPA sur le Front de Gauche ? Pourtant ils n'ont que deux élus et ils en avaient plus que nous au conseil municipal sortant".

Karim Zeribi assume sa part dans la défaite mais ne voit pas d'erreur stratégique d'être passé en quelques mois de l'autonomie ouverte à la société civile au rassemblement avec le PS. Cette stratégie est née "d'une erreur des dissidents" qui ont contesté "les choix pris en assemblée générale par les militants puis sont partis sur d'autres listes". "Nous sommes toujours dans le jeu institutionnel, pas eux, tacle-t-il. Ils sont suspendus du parti et ils ne sont plus élus". Ancienne présidente du groupe écologiste aujourd'hui simple élue d'arrondissement, Michèle Poncet-Ramade ajoute : "Nous n'allons pas jouer la réconciliation à la Napolitaine. Ce n'est pas notre style".

L'autre explication de la défaite est à aller chercher du côté de la famille socialiste : "Entre les deux tours, les accords passés ont été bafoués. Ni le secrétaire régional, ni moi-même n'avons été consultés. Certains de nos camarades ont perdu plusieurs places et un poste de conseiller communautaire, celui promis à Christian Raynaud. C'est douloureux, décevant, inacceptable". Les verts ont découvert pendant la campagne que le parti socialiste n'avait pas vraiment de leader : "ni chef, ni union". En revanche, chez eux, il n'y en a qu'un chef, Karim Zeribi, "trois fois oui".

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