Olivier Mazerolle part, La Provence tangue toujours
Le directeur de la rédaction de La Provence Olivier Mazerolle a annoncé aujourd'hui qu'il quittait ses fonctions. Conséquence supposée de sa mésentente avec l'actionnaire principal, Bernard Tapie, ce départ est justifié aujourd'hui par la volonté d'avoir un directeur à temps complet à la tête de La Provence. "C'est ce que nous a indiqué la direction en marge d'un comité d'entreprise qui n'a d'ailleurs pas eu lieu, indique une source syndicale. Visiblement, Mazerolle devait participer à une émission le lundi sur RTL et notre actionnaire ne souhaitait pas une direction à mi-temps." Sur 20minutes.fr notamment, l'ancien directeur a annoncé qu'il conserverait une présence forte dans le quotidien avec une page pleine le dimanche et ses analyses de l'actualité au quotidien. Le nouveau directeur délégué arrivé cet été, Claude Perrier prend la direction de publication, tandis que la rédaction en chef conserve sa double tête avec Jean-Michel Marcoul pour la région et Philippe Schmit pour Marseille.
S'il prend pour prétexte cette question de la double casquette, ce départ était annoncé en coulisses depuis des mois. Sa présence à la tête du quotidien depuis avril 2013 et le lancement d'une nouvelle formule en septembre de la même année n'a pas suffi à freiner l'érosion des ventes qui se confirme en 2014. Lors d'une conférence de presse au siège du journal destiné à lancer son émission sur laprovencetv.com, Bernard Tapie avait clairement laissé voir du dédain à l'égard de sa direction. Il avait assuré alors que même le plus célèbre des journalistes n'atteindrait pas ses propres scores d'audience. A l'époque, Olivier Mazerolle venait juste de lancer le 18/18, son JT sur le site de La Provence. Selon d'autres sources proches de Bernard Tapie, l'ancien présentateur paierait également les tensions avec les collectivités locales, dont les budgets ont toujours conforté l'équilibre économique du quotidien. Après des années de bouderies dues au traitement journalistique de ces affaires judiciaires, Jean-Noël Guérini serait sur le point de reprendre la communication institutionnelle dans les pages du quotidien. Du côté de la Ville, la colère n'était pas moindre sur le traitement politique des dernières municipales. "Cela fait des années (sic) que l'on nous annonce le départ d'Olivier Mazerolle ou de Marc Auburtin [président-directeur général, ndlr], reprend notre source syndicale. A la fin, c'est l'actionnaire qui décide." Pour l'heure, les préoccupations de ce dernier sont focalisées sur la reprise de Nice Matin pour lequel il a fait une offre. En attendant la décision du tribunal de commerce, les investissements prévus au sein du quotidien marseillais sont donc gelés. Depuis, les rédactions fonctionnent en sous-effectif notamment après les 40 départs de journalistes qui ont fait jouer la clause de cession.Vous avez un compte ?
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