Michèle Rubirola dénonce un couvre-feu qui fait “payer un manque de moyens hospitaliers”

Colère
Bref
le 15 Oct 2020
9
Michèle Rubirola le 1er septembre 2020. (Image LC)
Michèle Rubirola le 1er septembre 2020. (Image LC)

Michèle Rubirola le 1er septembre 2020. (Image LC)

“Je suis en colère.” Invitée ce matin sur France Bleu Provence, la maire de Marseille Michèle Rubirola estime que les Marseillais “vont payer par la suppression de leur plaisir, de leur liberté ou par une précarisation économique un manque de moyens hospitaliers, parce que le problème est là”. Sans nier la nécessité de mesures face à la circulation, elle conteste la focalisation sur les bars et restaurants : “On met des pansements et pas forcément au bon endroit. On sait où ça s’infecte, dans les entreprises, la restauration collective, les universités, le milieu familial, tous les lieux de précarité, les transports en commun.”

L’élue poursuit ainsi une ligne critique de la politique du gouvernement affichée fin août lors d’une conférence de presse commune avec Martine Vassal et Didier Raoult, puis développée ces dernières semaines lors de la fermeture des bars et restaurants. Après avoir soutenu la fronde des restaurateurs, allant jusqu’à porter le recours au tribunal administratif, le président du conseil régional Renaud Muselier (LR) se range quant à lui derrière le couvre-feu. La présidente de la métropole et du département Martine Vassal (LR) propose pour sa part une réunion de “l’ensemble des acteurs de l’économie, de la santé, des transports et de l’éducation, de manière à proposer un plan d’action qui permettra d’amortir au mieux les effets des mesures annoncées”.

Julien Vinzent
Journaliste.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Alceste. Alceste.

    L’hôpital n’est pas en forme, oui sûrement.
    Mais devons nous multiplier les lits par deux, par trois, par cinq, par dix par cent ?. Ce raisonnement est idiot.
    Déjeunant quasiment chaque jour au restaurant, je puis vous assurer que c’est vraiment du n’importe quoi tant du côté des restaurateurs que des clients. Et les contrôles, niente, nada, zéro à la barre. Concernant les interviews des “djeuns”, je ne sais qu’en penser ?. Puisque c’est interdit, allons faire la fête d’eux fois plus dans les apparts !.
    J’ose espérer que cela est simplement de la provoc juvénile. Cette mesure de couvre feu est une décision difficile, mais elle est utile d’autant plus que les mesures d’accompagnement sont là. Précision, je n’ai pas de carte LREM. Comme cela les choses sont claires..
    L’ensemble des pays se tournent peu ou prou vers cette mesure ( le complot, comme disent certains).
    Alors la politique du comptoir, quand je vois ce pitoyable Payan qui soutient l’OM avec des salariés à 500 000 euros par mois, laissez là aux autres chère Michèle, la politique du niet systematique est contre productive.
    Nous attendons de vous d’être un moteur et pas un frein même avec assistance payan/gahli.

    Signaler
  2. BRASILIA8 BRASILIA8

    Michèle Rubirola a répondu d’une formule qui laisse la place à l’interprétation : « Je dis ici et maintenant, carpe diem ! Si je me fais écraser demain, je serai pas là. Si je me fais pas écraser, je serai toujours là. »
    donc elle ne s’est pas faite écrasée et l’action explicative des policiers municipaux n’a pas portée ses fruits

    Signaler
  3. Mars1 Mars1

    Encore une fois, ce sont les travailleurs précaires, intérimaires, les métiers de la culture notamment qui sont le plus touchés par les mesures imposées par le gouvernement. E. Macron avait promis de ne laisser personne sur le bord de la route, mais il y a déjà beaucoup de victimes de cette crise qui ont peu d’espoir de s’en relever.
    Quant à la situation des hôpitaux à Marseille comme partout ailleurs, elle n’est pas en voie d’amélioration malgré les promesses faites il y a quelques mois. La maire de Marseille ne fait que souligner ce que tout le monde sait, en particulier le personnel soignant.

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      CHU en France, 50% sont en déficit. 50% sont en équilibre ou bénéficiaires et

      Signaler
  4. Alceste. Alceste.

    Et Lyon depuis trois années consécutives. Cherchez l’erreur

    Signaler
  5. Titi du 1-3 Titi du 1-3

    Je préfère vivre un couvre feu qu’un séjour en réa même avec pléthore de lits.

    Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Voilà. Merci. L’objectif est de couper les ailes à la pandémie, pas de remplir les hôpitaux. De deux maux, il faut choisir le moindre.

      Ce qui n’enlève rien aux constats sur la grande fragilité de l’hôpital public, massacré par une gestion exclusivement budgétaire depuis trop longtemps.

      Signaler
  6. Tarama Tarama

    Elle a raison, mais rétablir les capacités hospitalières du pays, que ceux qui nous gouvernent démolissent méticuleusement depuis 35 ans, ça coûte un pognon de dingue comme dirait l’autre.

    C’est donc plus simple de punir les gens en leur interdisant de sortir et en faisant porter des masques taillés dans des morceaux de rideaux (dont l’efficacité semble toute relative si on en croit les chiffres de “deuxième vague” martelés par les autorités).

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      On ne puni personne , encore un fantasme, un de plus.
      Ce qui est demandé c’est que les gens prennent mutuellement soin les uns des autres et ceci pour un temps qui sera limité et nous l’espérons tous. Mais visiblement cela n’est pas le souhait de certains . Tout pour ma gueule .
      Ecoutez les gens qui sont passés par cette maladie et qui en subissent après une hospitalisation encore les séquelles.
      Les capacités hospitalières pourraient êtres sans doute améliorées , mais comme dit plus haut , vous pensez que sérieusement que multiplier par 10 ou 50 le nombre de lits permettrait de stopper cette saloperie?..
      Balayons devant notre porte , en étant un peu plus citoyens , parlons simplement en étant plus disciplinés , une partie de la solution serait déjà là. Mais le tout pour ma gueule prédomine et particulièrement dans notre région . La conduite en est le meilleur symbole. Concernant l’hôpital , la médecine à fait d’énormes progrès , ce qui était fait hier en une semaine l’est aujourd’hui en une journée. Tenter de mieux gérer n’est pas une faute. Comparez le pourcentage des personnels administratifs dans l’hôpital français vs certains autres pays , vous aurez la réponse du pourquoi et du comment, en partiel.
      Take care

      Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire