Martine Vassal profite du conseil municipal pour annoncer 50 millions de plus pour Marseille

Corbeille
Bref
le 26 Juin 2018
8

La communication est bien huilée. Conseillère municipale LR et président du Département, Martine Vassal a attendu une série de rapports sur les rénovations d’églises pour annoncer qu’elle entendait faire valider une nouvelle aide de son institution à la capitale des Bouches-du-Rhône. “Vous m’avez écrit pour me demander s’il était possible d’ajouter 50 millions d’euros pour Marseille, explique-t-elle. La commission permanente a déjà voté 90 millions de crédits engagés sur le plan triennal que nous avions voté. Ils ont été consommés plus rapidement que prévu”.

Depuis son siège de conseillère, Martine Vassal laisse ouverte la possibilité d’aller au-delà des 50 millions demandés. À la tribune, le maire de Marseille a “sincèrement remercié” la présidente du département, très applaudie par la majorité. Par voie de communiqué, le maire a renouvelé ses remerciements en décrivant ce qu’il présente comme des domaines d’intervention “élargis” : “Équipements municipaux scolaires, cultuels ou de proximité le Conseil départemental va contribuer également au développement des équipements municipaux scolaires, cultuels ou de proximité, et des acquisitions foncières”. De fait, seul cette dernière occurrence apparaît comme une nouveauté.

Benoît Gilles
Journaliste

Commentaires

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  1. Alceste. Alceste.

    La “capitale” des Bouches du Rhône réduite à la mendicité auprès du département.

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  2. Happy Happy

    Elle baisse de régime, la com’ de Martine ! Elle aurait pu faire l’annonce sur les étuis des baguettes de pain, en placard géant sur le palais Longchamp, dans les encarts publicitaires du tramway et faire porter le message sur les marchés par des hôtesses, comme à son habitude.

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  3. reuze reuze

    Moi je trouve ça bien, les collectivités “riches” qui peuvent financer les projets d’autres collectivités selon leur bon vouloir.
    Un bel exemple de dotations mal réparties, ou de millefeuilles des collectivités non corrigé.

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    • PromeneurIndigné PromeneurIndigné

      Ville, Métropole, Département, Région, de toute façon l’argent sort toujours de la même poche : la nôtre. Quand ça ne suffit pas on tend la main à l’État… Mais c’est toujours notre argent. Quand on voit de la façon dont il est parfois dépensé, au niveau territorial, on comprend mieux pourquoi la monarchie avait tenté, sans succès, de supprimer les parlements et de cadrer les féodaux . Ne disait-on pas à propos du Parlement de Provence « Mistral Durance et Parlement sont les trois fléaux de la Provence ». Le mistral se fait plus rare, dans le cadre des plans pour l’aménagement du territoire la Durance a été maîtrisée. La République avait supprimé les féodaux et le Parlement de Provence. Les lois de décentralisation les ont fait ressusciter

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    • reuze reuze

      L’argent devrait être fléché plus équitablement selon les besoins réels.
      Le département a de l’argent et en fait souvent n’importe quoi pour des raisons électoralistes: travaux de voirie et aménagements disproportionnés dans les petites villes et les villages sous Guérini, maisons du Bel Âge et baguettes de pain pour Vassal.
      Indépendamment de la mauvaise gestion marseillaise, les 50 millions du département pour la ville semblent plutôt logiques. Ce qui l’est moins, c’est que le département puisse décider d’attribuer, ou non, ces financements à Marseille, pour des raisons qui sont purement politiques.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je partage le point de vue de @Reuze : “l’aide aux communes” est une anomalie qui signifie que le département a trop de ressources pendant que les communes n’en ont pas assez.

      Cette anomalie n’est pas neutre : elle permet tous les clientélismes, jusqu’à l’achat de voix aux sénatoriales, et tous les règlements de comptes politiques, faute de critères rationnels, constants et publics d’attribution de ces crédits. Je n’exclus pas aussi qu’en France, où l’émiettement communal atteint un record inégalé dans la galaxie, un certain nombre de micro-communes n’aient tout simplement pas la taille critique pour être financièrement autonomes.

      Madame Vassal commence donc sa campagne électorale aux frais du département. Monsieur Muselier devrait faire de même de son côté, aux frais de la région. Dans les deux cas, les contribuables assistent à un spectacle qu’ils n’ont pas nécessairement souhaité, mais qu’ils paient quand même…

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  4. Alceste. Alceste.

    Cette situation est la confirmation surtout de la régression d’une ville qui tirait économiquement le département et la région il y quelques années.
    Malheureusement , Marseille a été éjectée du développement économique régional face à ses concurrentes directes de l’époque (Barcelone ,Gênes) et de même au niveau national ,malgré quelques fumigènes. Les chiffres sont les chiffres et l’on ne peut pas grand chose face à eux.
    Marseille est devenue pauvre et la gestion Gaudin a bien amplifié cette tendance.
    Pas d’ambition , pas de projet, pas de vision sauf bien sûr celle de garder la place.

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  5. Alceste. Alceste.

    Pour conforter le point de vue de REUZE , la campagne électorale pour la mairie de Marseille de” La Vassal” va couter très cher avec nos impôts bien sûr. 50 millions pourquoi pas 60 ou 45 en sus . Car en face ,vu la rigueur , la maîtrise et la connaissance budgétaire du père Blum , je crois que ce dernier peut s’installer définitivement ou du moins jusqu’en 2020 place des “Danaïdes” ( 13001) pour alimenter le tonneau de cette dernière.

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