Les salariés de Virgin sortent rue Saint-Fé, en attendant Hollande

Une quinzaine d'employés a occupé cet après-midi l'entrée du Virgin Megastore de Marseille dans une rue Saint-Ferréol bondée en ce jour d'ouverture des soldes. Le groupe, dont la direction a déposé le bilan ce mercredi, compte également un magasin à Plan-de-Campagne où une vingtaine de salariés a débrayé, distribuant une pétition.

A Marseille, le mouvement semble encore balbutier, à l'image des deux tracts proposés aux clients et passants. L'un, signé CFE-CGC, pose les revendications du syndicat vis-à-vis de l'actionnaire principal, Butler Capital Partners. Le second se veut "un cri d'amour" des salariés pour leur travail, comme la playlist diffusée dans le magasin, et évoque un "mouvement local et indépendant, apolitique, il n'a été récupéré par aucun syndicat et n'est pas voué à l'être". A l'extérieur et, plus discrètement, près des caisses, une sorte de livre d'or invitait les clients au soutien.

Déléguée CFTC, Nathalie Payan n'est cependant pas très optimiste sur l'avenir du Virgin Saint-Fé : "On espère un repreneur, mais on n'y croit pas trop. On est loin d'être les plus mauvais de la chaîne, mais on se fait aspirer vers le bas [par les magasins déficitaires, ndlr], même si on est solidaires de nos collègues nationaux." Prochaine échéance : samedi, lors la visite de François Hollande. "On va se joindre à son inauguration et revendiquer notre propre capitale européenne de la culture".

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