Les salariés de Lfoundry craignent la liquidation

A quelques jours de la deuxième conférence métropolitaine, les dossiers industriels difficiles s'accumulent en nuages sombres. La SNCM tangue et c'est LFoundry qui risque de s'écrouler. En effet, de source syndicale, l'usine de semi-conducteurs de Rousset s'acheminerait vers une liquidation lors de l'audience prévue ce jeudi au tribunal de commerce de Marseille. 

Début décembre, les représentants des salariés ont été reçus au ministère du redressement productif par le directeur de cabinet du ministre Montebourg. Ces derniers espéraient que le ministre français parviendrait à faire plier Atmel, ancien propriétaire de l'usine et premier client de cette unité vendue en 2010 au groupe allemand LFoundry. D'après Jean-Yves Guerrini, délégué CFDT des salariés, le dernier entretien entre le ministre Montebourg et le représentant d'Atmel n'aurait pas permis de déboucher sur l'assurance de nouvelles commandes. Joint par nos soins le ministère du redressement productif et la municipalité de Rousset n'ont pas donné suite à nos demandes.

Or, celles-ci sont indispensables à la survie de l'entreprise. "Nous avons développé de nouveaux produits et nous avons besoin d'un soutien d'Atmel en attendant que nos carnets de commande se remplissent, reprend le syndicaliste. Nous avons été reçus par les cabinets de Hollande, d'Ayrault, de Martin et Montebourg sans que rien ne bouge. Nous avons longtemps espéré que l'Etat fasse plier Atmel. Visiblement, ce n'est pas le cas". Déjà, les salariés avaient accepté un premier plan social avec le départ de 153 salariés sur les 630 qui travaillent actuellement sur le site pour permettre à l'usine de poursuivre ses activités. Les salariés se sont réunis en assemblée générale ce mardi. Ils ont d'ores et déjà promis des actions coup de poing pour les jours à venir.

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