Les jeunes migrants de Saint-Ferréol acceptent la solution temporaire de mise à l’abri
Les jeunes migrants qui occupent l’église Saint-Ferréol, à Marseille, depuis samedi 13 juillet, acceptent finalement la proposition d’hébergement qui leur a été faite. En tout, 16 places en centre d’hébergement ont été trouvées pour une cinquantaine de jeunes et les autres sont répartis dans des hôtels de Marseille et Vitrolles. “58 personnes ont ainsi été orientées vers un dispositif d’hébergement”, indique ce soir la préfecture par communiqué. Dans tous les cas, c’est une solution de courte durée. “Pour deux semaines renouvelables. Il n’y a pas d’engagement sur le long terme” déplore Anne Giraud, représentante du diocèse de Marseille.
Hier, les jeunes avaient d’abord refusé cette proposition d’hébergement présentée par des travailleurs sociaux missionnés par l’État et le département, pour dénoncer son court-termisme. La situation s’était alors tendue. Dans un communiqué cinglant envoyé jeudi soir, la préfecture regrette que “les intéressés [aient] fait part du refus de la proposition d’accompagnement et de mise à l’abri présenté par l’État préférant ainsi la précarité et la vie à la rue”. Les migrants ont également dû faire face à une intervention particulièrement agressive du sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier (Reconquête). Dans une vidéo publiée hier sur ses réseaux sociaux, il se met en scène sur place en train de prendre à partie les migrants :“Vous en avez marre de nous ? Rentrez chez vous !”
Dans ce contexte, Anne Giraud, pour le diocèse, explique avoir donné une heure aux jeunes pour se réunir ce matin et réfléchir à la proposition “On leur a donné aujourd’hui comme deadline pour partir. Mais je ne sais pas ce que l’on aurait fait sinon.” Cet après-midi, les derniers à quitter les lieux se montrent désabusés après une semaine d’occupation “c’est toujours une semaine, deux semaines, trois semaines. On ne sait pas ce qui va se passer ensuite”.
Actualisation à 19 h 45 : La proposition émanait des services de l’État et non du département comme nous l’affirmions dans un premier temps. Ajout de citation du communiqué du préfet.
Commentaires
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Marsactu, vous êtes d’une mauvaise foi sans nom en ce qui concerne l’agressivité dans la vidéo de S. Ravier.
Telle qu’elle est présentée, et uniquement sur la base de cela, puisque vous relayez le lien, l’agressivité provient au moins autant de l’équipe de militants associatifs qui soutient les migrants et qui tombe à bras raccourcis sur la personne qui filme que ses équipes à lui. On voit ensuite ces mêmes personnes retenir les migrants par un cordon humain pour les empêcher d’aller au contact.
Si j’étais partisan et moi-même de mauvaise foi, j’écrirais “les punks à chien et autre troubadours de rue” à la place de “l’équipe de militants associatifs”.
Vous comprenez la différence? Il est certain que oui.
Je n’ai aucun doute quant au fait que la vidéo de S. Ravier a été montée favorablement pour lui. Et on ne sait pas si ses équipes n’ont pas été plus vindicatives que cela.
De même, on a le droit de ne pas être d’accord avec S. Ravier, sur qui il est, ses idées, ses méthodes. On a le droit de considérer que sa venue sur place est une forme de provocation, même si c’est son droit. On a le droit de trouver cette attitude agressive.
Mais sur la base de ce que cette vidéo nous montre, vous ne pouvez pas écrire “une intervention particulièrement agressive du sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier” sans préciser a minima que l’autre partie était elle aussi agressive.
Cette absence de déontologie ne vous honore pas. Elle ne vous rend pas service, pas plus qu’à ceux dont vous soutenez les idées.
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En ayant visionné cette vidéo j’ai plutôt l’impression que c’est contre le cameraman qui filme que les adultes qui encadrent les jeunes se sont mis en colère.
Après ravier a fait du ravier c’est logique il était venu pour ça avec son cameraman.
Alors je considère pas du tout que marsactu a exagéré. J’ai exactement ressenti la même chose en voyant la vidéo.
Et ce triste sire, a l’air tout décontracté en petit polo et en short, est quand même sénateur. Il est élu avec quelque part un devoir d’exemplarité… Pourquoi brame t-il comme un veau ce genre de phrase !?
Ravier s’attaque aux migrants. Les associatifs s’attaquent au caméraman. Je ne crois pas qu’on ait tellement le droit de filmer les gens même s’ils sont dans la rue, il ne s’agit pas de photos de touristes, mais d’un reportage ciblé.
Je ne trouve pas marsactu de mauvaise foi, la “déontologie” ne me semble pas écornée
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