Les Fralib réclament toujours le paiement de leurs salaires

Bref
le 20 Fév 2013
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Les procédures judiciaires des Fralib s'enchaînent… et se ressemblent. Après un énième report, les 12 salariés protégés de l'entreprise, toujours employés par la société (leurs licenciements avaient été annulés par l'inspecteur du travail), avaient rendez-vous ce matin au tribunal des Prud'hommes pour réclamer le remboursement de leurs salaires, impayés du 5 mai au 5 septembre 2012. Si la décision est rendue le 7 mars prochain, rien n'assure que les salariés seront fixés sur leur sort à cette date. 

Pendant ces quelques mois, les salariés de Fralib avaient occupé le site, suite à l'envoi des premières lettres de licenciement faisant suite à la validation du 3e plan de sauvegarde de l'emploi engagé par Unilever. Durant cette période, la direction a refusé de payer les salaires des salariés protégés. "On ne pouvait plus entrer sur le site et le directeur ne pouvait pas donner ses directives aux salariés", avance Me Kibli, l'avocate de la direction. Car si, à ce moment là, les licenciements avaient bien été prononcés, la direction soutient qu'un travail avait été donné aux salariés : remettre en états les locaux et entretenir les machines. "Donc soit, c'est un fait de grève, soit c'est un refus de se soustraire aux obligations du contrat de travail".

Mais, pour Me Ghenim, avocat du comité d'entreprise, aucun travail n'avait été confié aux employés. "A partir du 2 mai, un courrier de Fralib a été envoyé dans lequel la direction indique qu'elle ferme l'usine. Le 10 mai, une autre lettre explique que la société va précéder au démantèlement des machines par des sociétés extérieures. Aucun planning de travail n'a jamais été mis en oeuvre. Le seul courrier que vous avez envoyé demande aux salariés s'ils sont en grève !", s'emporte-t-il. 

Toute la question est donc de savoir si effectivement, un travail avait été confié aux salariés, et si, dans ce cas, il y a fait de grève. Pour maître Kibli, le juge professionnel qui présidait l'audience est "un juge de l'évidence et dans ce cas, il n'y a pas d'évidence". Elle demande donc le renvoi devant le juge de fond. La décision sera rendue le 7 mars prochain. D'ici là, la cour d'Appel d'Aix-en-Provence doit se prononcer le 28 février sur la validité du 3e PSE, que les salariés avaient contesté en avril. 

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