Les familles de victimes d’assassinat à Marseille à l’école de la lutte anti-mafia en Italie

Marche blanche pour soutenir les familles des victimes d'assassinats, organisée le 15 juin 2022 par l'association Alehan. (Photo C.By.)

Apprendre du pire, pour faire de la lutte contre le narco-trafic un levier de développement des quartiers. Comme le raconte La Provence, plusieurs membres du collectif de victimes d’assassinats Alehan, étaient en Italie dans le cadre d’un projet porté par l’association Crim’halt, pour apprendre de la lutte anti-mafia.

L’idée est notamment de s’inspirer du modèle italien d’usage social des biens confisqués, en récupérant des terres ou des immeubles confisqués à des criminels pour les mettre au service de projet d’économie sociale et solidaire, dans les quartiers les plus touchés par les trafics.

L’association veut aussi s’inspirer du travail de mémoire autour des victimes pour donner un visage à ces hommes et femmes disparus. “Notre collectif a aussi formulé cette demande aux autorités : qu’en mairie, dans un lieu de passage, on puisse mettre les photos de nos jeunes assassinés”, affirme Anita* membre du collectif, “pour ne pas les oublier et faire en sorte que les enquêtes ne soient plus aussi rapidement classées”.

*Le prénom a été changé