Les agents des pompes funèbres de la Ville de Marseille manifestent

Une quarantaine d'agents de la régie municipale des pompes funèbres manifeste devant la mairie, à l'appel de la CGT. (Photo SL)

Un cercueil en bois est installé sur la place Bargemon, devant la mairie. Autour, une quarantaine de personnes, pour la plupart vêtues de costumes noirs, se sont rassemblées. Depuis le 10 novembre, à l’appel de la CGT, les agents de la régie municipale des pompes funèbres sont en grève. Ils manifestaient ce lundi matin. Leurs revendications portent sur le manque d’effectif et leur matériel vieillissant qui impacte leurs conditions de travail et, in fine, la qualité du service public, ainsi que sur des demandes salariales. Chauffeurs-porteurs, fossoyeurs, maîtres de cérémonie, agents de maîtrise, presque tous les corps de métier sont représentés.

Pour les agents sur place, cette grève est le symbole d’une contestation qui dure depuis “4-5 ans” avec de nombreuses alertes lancées auprès de l’administration. “Souvent, à cause du manque d’effectif, on enchaîne les convois et on n’arrive pas à l’heure“, témoigne Guillaume* un chauffeur-porteur. “Moi, j’ai honte quand je ferme le cercueil dans le silence et que mon vilebrequin grince. La dernière fois, on n’était que quatre pour faire une cérémonie à domicile et la famille a été obligée de nous aider à porter le matériel, ajoute l’un de ses collègues. On nous répond à chaque fois qu’il n’y a pas de budget”. Tous s’accordent pour réclamer une reconnaissance de la pénibilité physique et morale de leur métier après la période Covid. “Personne ne nous applaudissait, pourtant on n’a pas arrêté de travailler“, déplore un autre.

Le secrétaire général CGT des territoriaux de la Ville, Mickael Casanova, a été reçu ce lundi par l’adjointe au maire responsable de ce service, Sophie Roque, accompagné d’un représentant de chaque corps de métier.