Le tribunal administratif demande à Total de limiter l’usage de l’huile de palme à la Mède

Le tribunal a entendu la requête des associations de protection de l’environnement. Elles lui demandaient d’annuler l’arrêté du préfet autorisant la raffinerie de Total à la Mède à produire du carburant à partir d’huiles végétales. France nature environnement (FNE) et les Amis de la terre reprochent notamment à l’industriel d’utiliser des dérivés de l’huile de palme, connue pour ses effets dévastateurs sur la flore et la faune des pays qui la produisent.

Dans sa décision qui vient d’être rendue, tribunal annule partiellement l’arrêté préfectoral de 2018 autorisant l’industriel à faire fonctionner sa raffinerie. Aux yeux du tribunal, l’arrêté aurait dû fixer une “limitation quantitative plus restrictive quant à l’utilisation d’huile de palme pour la production de biocarburants par la bioraffinerie de La Mède”. Le préfet a neuf mois pour compléter l’étude d’impact et saisir l’autorité environnementale pour avis. Cette décision n’entraîne pas de suspension de la production de l’usine et de son approvisionnement.

Prenant acte, Total a déclaré par communiqué qu’il “contribuera à la procédure de régularisation qui va être engagée par les services de l’Etat”. Pour sa part, FNE PACA a salué “une belle victoire”.