Le ruisseau des Aygalades présente des taux élevés d’arsenic et d’aluminium

Les relevés effectués entre 2016 et 2018 par l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie mettent en lumière des charges importantes en aluminium, potassium et arsenic, révèle La Marseillaise. Cette charge est mesurée par les scientifiques à travers le nombre d’ions. Ces atomes, n’ayant pas le même nombre d’électrons que de protons, conduisent facilement l’électricité et sont mesurés en microsiemens par centimètre, l’unité de conductivité électrique. Leur présence témoigne d’éléments naturellement chargés en ions tels que le potassium et l’aluminium.

La conductivité, c’est-à-dire la quantité d’ions dans l’eau, augmente fortement d’une station à l’autre sur le cours du ruisseau ou biaou des Aygalades. Entre la station 1 et la station 2, elle passe d’une moyenne de 700 microsiemens/cm à une moyenne de 12 000 microsiemens/cm. Entre ces deux enregistreurs de conductivité, se trouve la société SPI Pharma, spécialisée dans la fabrication de produits pharmaceutiques et qui déverse ses rejets liquides dans la rivière. Dans le quotidien, Stéphanie Fayolle-Sanna, enseignante-chercheure à Aix-Marseille Université, précise : “sur l’effluent lui-même nous avons mis un capteur en continu qui a saturé à 40 000 microsiemens/cm“. Par ailleurs, La Marseillaise indique ne pas avoir eu de réponse de la société SPI Pharma, mais aussi de la DREAL et de l’agence de l’eau.