Le premier bilan de Transdev, concurrent de la SNCF entre Marseille et Nice, fait débat
Il est le premier concurrent privé de la SNCF et opère la liaison ferroviaire entre Nice et Marseille. Mais après une saison d’activité, le bilan de Transdev s’avère mitigé. Nos confrères de La Marseillaise ont ainsi recensé les commentaires d’usagers mécontents sur les réseaux sociaux. Retards, mauvais entretien, tarifs trop élevés ou encore trains bondés sont cités tour à tour. Un compte-rendu qui a déplu à la région, initiatrice de la mise en concurrence sur la ligne. Dans un communiqué, la collectivité rappelle ainsi les “seize trains neufs” mis en circulation, l’“offre doublée” ou encore l’“engagement de ponctualité augmenté à 97,5 % contre 94 % dans l’ancien contrat”.
La Fédération nationale des associations d’usagers des transports PACA (Fnaut) y est aussi allée de son communiqué en pointant une “désinformation dans les réseaux sociaux et certains médias” risquant de “nuire au report modal”. Dans un article publié ce lundi, La Provence met quant à elle en avant un document interne évoquant une “exploitation de ligne complexe” ainsi que des “perturbations quotidiennes liées à l’infrastructure, aux autres circulations, aux accidents”. Mais également une nécessité de “faire preuve de plus de rigueur dans la manière dont la sécurité est intégrée dans les opérations”. L’Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) doit mener des contrôles à l’automne, de quoi objectiver ce premier bilan qui fait débat.
Source : La Marseillaise et La ProvenceCommentaires
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En même temps La Marseillaise n’allait pas dire Transdev c’est une chance.
C’est un peu comme si on demandait la Bollorosphere de dire du bien des énergies renouvelables ou de l’immigration
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Sauf erreur de ma part et en suivant votre logique implicite de lien entre presse et politique comme primant sur la qualité de l’information, votre argumentaire ne fonctionne pas avec la Provence qui évoque pourtant la même chose mentionnée ici ? Par ailleurs, France TV parle également du même sujet, donc on est loin du sujet partisan…
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En réponse à Thauvinus, lisez le communiqué de la Fnaut cité par la Provence, il dit le contraire de la Marseillaise..
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@ Thauvinus
le communiqué de la Fnaut ici
https://www.fnaut.fr/la-fnaut-paca-denonce-la-desinformation-sur-la-qualite-du-service-ter-nice-marseille/
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Bon, sans surprise, les communistes de La Marseillaise sont critiques de l’ouverture à la concurrence, et le nouvel opérateur est auto-satisfait de son démarrage.
Toujours sans surprise, les réseaux sociaux regorgent de critiques (qui sont ceux qui se félicitent sur les réseaux sociaux d’un service qui fonctionne?). Et quand La Provence interroge des clients, ils sont plutôt satisfaits.
L’inénarrable F. Villedieux pour une fois dit quelque chose de sensé : le vrai taux de ponctualité, qui est ce que vit effectivement le client, tourne autour de 75%. En revanche, il se garde bien de dire que ce sont ses collègues SNCF de l’Infra qui sont en charge de l’entretien de la ligne et que le mauvais état de cette dernière est à l’origine de la majorité des retards des trains de Transdev, comme avant la SNCF.
Enfin, que serait un premier bilan sans les témoignages des têtes un peu creuses qui se plaignent du prix des billets? Ca n’est pas Transdev qui les fixe mais la Région.
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Il est un peu léger de mettre sur le dos des agents de SNCF Réseau les difficultés d’exploitation dues à l’infrastructure : celle-ci est vétuste et saturée, par suite d’un sous-investissement pendant des décennies. L’agent de voie n’y est pour rien. Les chantiers liés à la ligne nouvelle PACA doivent remédier à ce sous-investissement, mais il y en a pour des années.
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*Villedieu
@Electeur du 8e ©
A aucun moment je n’ai écrit que les agents de voie étaient responsables des difficultés d’exploitation ; j’ai mentionné le gestionnaire de l’infrastructure dans son ensemble.
Aucune légèreté dans mes propos donc : c’est bien SNCF Réseau (issue de SNCF Infra et de RFF, lui-même issu de la SNCF pré-réforme de 1997), donc la SNCF, et personne d’autre, qui est en charge de la vie de la ligne, c’est-à-dire de son entretien.
Donc, si légèreté il y a, et compte tenu de l’état catastrophique de la ligne, c’est bien de la part de la SNCF, laquelle est incapable d’offrir aux opérateurs ferroviaires une ligne en état de fonctionnement.
Evidemment, il serait trop simple d’accabler les dirigeants de la SNCF pour ces choix hasardeux. Ils doivent composer avec des contraintes. Et derrière le sempiternel “manque de moyens” se cachent les monstres habituels, notamment :
– Le statut des salariés, qui comme dirait l’autre “coûte un pognon de dingue”, notamment en raison du régime spécial de retraites que le contribuable doit toujours combler chaque année malgré les réformes successives de ces 30 dernières années ;
– L’état actionnaire complètement schizophrène, qui d’un côté demande à la SCNF de demander à SNCF Réseau d’entretenir les voies, et de l’autre refuse à SCNF Réseau d’augmenter les péages qui sont sa principale source de revenus, donc de moyens.
Bref, comme souvent en France à chaque fois que l’Etat met son nez dans un truc non-régalien : une complexité juridico-administrative folle, et un train de vie au-dessus des moyens.
Cela dit, et bien que le ferroviaire soit donc un domaine non-régalien, je suis farouchement opposé à la privatisation de la SNCF, au sens libéral du terme (introduction en bourse). Les infrastructures de transport ont les mêmes contraintes économiques que celles de l’énergie nucléaire : le retour sur investissement est trop long pour être confié au privé. En revanche, pour plus d’efficacité et d’efficience, il faudrait que la SNCF appartienne à un fond souverain ou équivalent, qui a l’avantage de réunir la souplesse du privé (absence totale de statut spécial digne du siècle dernier, de type cheminot ou fonctionnaire) et le temps long de l’investissement public.
Mais c’est un autre débat. Et surtout on peut rêver…
Les trains de Transdev continueront donc à être en retard.
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Moi je dis comme Super Libéral Marseillais : c’est la faute à l’affront populaire puis au gouvernement crypto communiste de 45 -46 qui, au siècle dernier, ont octroyé un statut de quasi fonctionnaire à ces gueux !!!
C’était quand même bien mieux avant, quand le patron pouvait frapper des ouvriers à coup de canne quand ils ne se découvraient pas en sa présence.
Et j’ajoute, pour aller dans le sens de SLM, (non, non, ne me remerciez pas, on se bat tous les deux pour améliorer la France) que c’est une super idée de supprimer les jours fériés, deux c’est pas assez : il faut les supprimer tous car ce sont ces jours là que ces planqués quasi fonctionnaires de la SNCF choisissent pour faire grève !!!
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Il se trouve que je connais le sujet un peu mieux que vous, @SLM, et qu’en l’espèce vous confondez entretien et investissement. Les péages que perçoit SNCF Réseau (sous-)financent l’entretien du réseau, et ne sont pas à la hauteur des investissements requis par la saturation de la voie entre Marseille et Nice. Ils représentent 40 % du prix du billet de train en moyenne et sont déjà parmi les plus élevés d’Europe : les augmenter serait un excellent moyen de rendre le train encore plus inaccessible qu’il ne l’est, puisque ce sont les passagers qui les paient. Les gros investissements requièrent d’autres concours financiers.
Quant au fameux “statut” que vous dénoncez, il a été supprimé en 2020 pour les agents recrutés depuis lors : plus d’un tiers des salariés actuels de la SNCF n’en sont pas bénéficiaires – et le plus comique dans cette histoire, c’est que la suppression de ce statut, imposée pour des raisons purement idéologiques, a abouti à des difficultés de recrutement dans certains métiers exposés à de fortes sujétions.
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@Pascal L
A la vôtre! Pensez à partager l’adresse de votre bar à l’occasion.
@Electeur du 8e ©
Ne prenez pas vos désirs pour la réalité : je ne confonds rien du tout.
Quant au statut supprimé en 2020, il continuera de s’appliquer jusqu’au décès des agents (sans compter la possible réversion). Et c’est donc le contribuable qui payera jusqu’au bout ces retraites à la fois majorées et anticipées.
Puisque vous pérorez connaître la maison mieux que quiconque, combien selon vous d’agents SNCF au statut seraient prêts à échanger un bout de leur généreuse retraite contre une amélioration de l’état de la ligne Marseille-Vintimille?
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“Leurs généreuses retraites” : c’est formidable ce que l’ambiance Café du Commerce permet d’écrire quand on se contente de clichés. Vous avez oublié d’évoquer la “généreuse” prime de charbon, pour rester dans la même veine.
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Ne faites pas semblant de ne pas savoir que la prime de charbon est une légende urbaine (agitée par les individus au QI limité) pour ne pas répondre à ma question.
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outch !!!
et encore une fois on assiste à un détournement du sujet dans les commentaires….
que de pédanterie, et de digressions inutiles….. pour en arriver à se dire que pour un premier bilan, même mitigé, environ 3 petits mois sont quand même insuffisants !!
(moi, je me dis juste que, comme c’était une idée de muso….qui abhorre la sncf – son statut, ses salariés…etc- ça ne peut que foirer ou coûter au bout d’un moment !)
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Un “bilan” un peu hâtif, sans doute : la “saison d’activité” évoquée se résume pour le moment à moins de deux mois, Transdev ayant commencé à opérer le 29 juin 2025.
Quant aux “tarifs trop élevés ou encore [aux] trains bondés”, ils résultent de choix de la Région : Transdev ne fixe ni le prix des billets, ni la fréquence ou la composition des trains.
On attendra donc un vrai bilan, après une durée significative d’exploitation par le nouvel opérateur.
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BILAN DE LA LIBRE-CONCURRENCE ET DE LA MAIN INVISIBLE DU MARCHÉ.
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Il est dommage que Marsactu n’ait pas interrogé Transdev sur ce bilan sur une periode d’à peine deux mois…
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