Le délabrement des écoles marseillaises en images

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Bref
le 5 Fév 2016
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Libération tire le fil du délabrement des écoles marseillaises jusqu’au bout. Après leur avoir consacré la une du journal mardi, déclenchant ainsi une polémique sur la gestion de la municipalité, le quotidien rassemble sur son site les photos les plus édifiantes prises par son photographe Patrick Gherdoussi. Celui-ci s’est rendu dans les écoles des Accoules (2e), Saint-Louis-Consolat et Jean-Perrin (15e). Cette dernière est celle décrite par l’institutrice Charlotte Magri dans sa tribune publiée sur Marsactu.

Les clichés rendent compte de la dégradation du bâti et du système D mis en place par les enseignants pour cacher la misère et maintenir une atmosphère propre à rassurer leurs élèves. Jeudi, la ville de Marseille a assuré que des travaux étaient programmés pour ces écoles.

Source : Libération

Commentaires

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  1. Trésorier Trésorier

    Quand l’Etat est il intervenu pour éviter l’asphyxie financière de la ville de Marseille ?

    Pendant ce temps, les communes de banlieue ne savent plus quoi faire de leur argent…..

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    • reuze reuze

      La plupart des photos montrent des problèmes d’entretien courant qui ne nécessitent pas des dépenses énormes.
      Si les services municipaux fonctionnaient correctement, ils auraient déjà pu présenter une liste des travaux d’entretien à réaliser dans les écoles et qu’ils ont mis en attente par manque de moyens.
      Avec une telle liste, ils auraient pu tirer profit de la médiatisation de cette affaire ; au lieu de ça, l’équipe Gaudin nie l’ampleur des travaux à mener en disant que ces problèmes sont ponctuels et ne touchent qu’une infime minorité d’écoles.

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    • JL41 JL41

      « La plupart des photos montrent des problèmes d’entretien courant qui ne nécessitent pas des dépenses énormes. » C’est bien ça Reuze, mais peut-être aussi l’aveu que cette affaire a été montée en épingle, coup politique réussi contre Gaudin.
      Cette école aurait été dans mon quartier, j’y serais allé donner un coup de spatule pour masquer ce morceau de revêtement de sol, ouvrant ai-je entendu aussi, à une contamination à l’amiante ! Je suis certain qu’il y a dans l’environnement de ces écoles des gens qui viendraient volontiers redonner un coup de pinceau. Ce qui n’empêche évidemment pas la ville de faire poser des pare-soleil dans les classes surchauffées l’été.
      Mes beaux parents étaient enseignants dans le Forez, d’abord dans le primaire. Ils avaient droit à un logement de fonction au dernier étage de l’école. Le toit avait des fuites. Comme ça pouvait signifier pas mal de travaux, la tutelle faisait la sourde oreille. Ils ont placé des boites de conserves vides là où les gouttes tombaient, pour éviter que ça goutte dans les salles de classe en-dessous. Le chauffage de chaque salle de classe était assuré par des poêles à bois et chaque élève apportait une buche le matin pour les alimenter. Lorsque mon beau-père a enseigné les maths au lycée du chef lieu, il est allé de soi pour lui de monter un club d’astronomie, avec tout le matériel nécessaire, et d’accompagner ses élèves une fois l’an à une visite d’observatoire à Paris ou ailleurs en France. Il n’avait pas besoin de s’installer dans une ligne de crédit de tiers-temps pédagogique et de trouver un intermittent du spectacle pour distraire sa classe.

      Le problème à Marseille est-il que nos chéris ne soient pas surchauffés l’été ou mal chauffés l’hiver, ce qui est assez facile à régler ? Le problème est celui de la priorité à accorder à l’école, dans une ville où le décrochage scolaire frappe des enfants issus d’une grande diversité, qui autrement nous apporteraient plus tard, une fois devenus grands, l’inventivité, la créativité, la force d’une volonté que l’on a aidé à s’épanouir, pour changer le destin de Marseille, directement dans leur métier et leurs initiatives, mais aussi par l’exemple d’une réussite qui transporterait un large public, au-delà des problématiques de l’incivisme et du refus.
      Peut-être qu’une gauche crédible aurait apporté cette alternative ?
      Même dans une ville pauvre, on peut donner corps à ce type de priorité, plus importante que la durée pendant laquelle on a oublié de donner un coup de peinture. Des expériences à l’échelle des états ont montré que cela était possible, comme le système de santé de Cuba, ou le nucléaire en Corée du Nord (ce n’est pas un exemple très moral). C’est là que Gaudin, particulièrement dans le contexte d’une ville d’accueil comme Marseille (où la débrouille toujours possible attire des populations reléguées), montre le mieux qu’il n’a pas été un bon maire pour Marseille.

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  2. Trésorier Trésorier

    Reuze,

    tu as parfaitement raison.

    Sauf que cela ne concerne pas que les écoles mais tous les équipements publics. Construction suivie d’une absence totale d’entretien.

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  3. LaPlaine _ LaPlaine _

    Je suis bien d’accord le plus insupportable est la minoration systématique des critiques ou carrément le déni de réalité utilisé quasi systématiquement par Gaudin et son groupe folklorique. En clair on prend des habitants (souvent peu éclairés il est vrai) pour des couillons. Pour ce qui est des aménagements non suivis d’entretien c’est systématique là aussi, il y a une gestion (non gestion) calamiteuse des personnels de la collectivité.

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  4. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Il ne faut probablement pas tout mettre sur le dos des services municipaux, qui font sans doute avec les moyens que le budget de la ville leur donne. La première responsabilité est celle des élus, qui déterminent la politique à mettre en oeuvre et les priorités budgétaires. Ceci étant, quand je pense qu’il a fallu demander à KPMG un recensement des associations et des locaux susceptibles de proposer des activités périscolaires, je me demande au fond quelle connaissance ces services ont des écoles dont ils sont censés avoir la charge…

    Au mois de juin prochain, Marseille accueillera, dans ce contexte particulièrement favorable, le congrès de l’Association des parents d’élèves de l’école “libre”. Je ne doute pas que ces parents, à la différence de ceux dont les enfants sont scolarisés dans l’enseignement public, seront bien accueillis par M. le Maire (et son “groupe folklorique” !).

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  5. reuze reuze

    Les services municipaux ont été frappés d’une crise de disponibilité et de zèle:
    http://www.liberation.fr/france/2016/02/06/dans-les-ecoles-marseillaises-insalubres-les-agents-municipaux-mettent-le-turbo_1431546

    Précision intéressante rapportée par Libé:
    “””
    «A la différence des collèges et des lycées, les écoles ne sont pas des établissements publics, elles n’ont pas de statut et sont sous la gestion directe de la commune.» Résultat : dans les lignes de comptes, les dépenses engagées pour les écoles se retrouvent noyées dans chaque poste budgétaire.
    “””
    http://www.liberation.fr/france/2016/02/07/ecoles-de-marseille-la-mairie-au-pied-du-mur_1431772

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