La SNCF réclame 70 millions d’euros à deux friches industrielles de l’Estaque

La demande est étourdissante par son montant. La SNCF réclame devant le tribunal administratif de Marseille 70 millions d’euros à Recylex et Retia, deux sociétés héritières de friches industrielles à l’Estaque respectivement spécialisée dans le recyclage de métaux et filiale de Total, rapporte l’AFP. Engagées dans un lourd chantier de dépollution, mené à terme en 2013 pour Retia, elles se verraient ainsi demander la “« remise en état globale » du domaine public ferroviaire”, voisin de leur terrain, résume Recylex, dans un communiqué.

Cette dernière “entend fermement contester cette demande et défendre ses intérêts dans le cadre de cette procédure qui vise, selon [elle], à faire supporter les coûts de rénovation d’une ligne ferroviaire vétuste par les derniers industriels ayant exploité le site de l’Estaque”.

La SNCF a refusé de commenter cette procédure auprès de l’AFP, mais on trouve trace de ses griefs dans la convention de financement de la rénovation de la ligne : “Les métaux lourds largement et longuement rejeté dans l’encaissant du tunnel altèrent durablement sa maçonnerie provocant des symptômes de déconsolidation de la voûte. La pollution migre également à l’intérieur du tunnel pour se loger sur les parois (concrétions d’arsenic) ou sur le ballast et les rails sous forme de poussières.”