La RTM “met le cap sur 2016” et la métropole

“Pour la première fois dans sa longue histoire, la RTM va franchir les collines qui entourent Marseille”. Lors de ses voeux au personnel, mardi soir, le directeur général de la RTM Pierre Reboud a insisté sur la stratégie métropolitaine de l’entreprise publique. À partir du 31 juillet, elle exploitera le réseau Ciotabus, qui dessert La Ciotat et Ceyreste. Deux communes situées par-delà le “corset montagneux” cher à Jean-Claude Gaudin, même si on reste dans le périmètre de la communauté urbaine de Marseille. La RTM voit cependant plus loin : “Elle pourrait être un choix possible pour Aubagne, dans la mesure où [l’exploitant actuel] Veolia Transdev ne pourrait pas se représenter.” Comme l’a indiqué La Provence, l’autorité de la concurrence estime que le groupe a une emprise trop forte dans la région. Elle lui a donc demandé d’abandonner plusieurs contrats à leur échéance, dont celui d’Aubagne, qui prendra fin en 2017.

Si cette incursion dans la vallée de l’Huveaune paraît pertinente à Pierre Reboud du point de vue pratique et géographique, ce n’est pas le cas pour le reste du département. Dans l’optique de la création de la métropole en 2016, la RTM se positionne davantage sur le marché de l’information aux voyageurs, la billetterie et enfin les cars inter-urbains, “certainement l’un des éléments qui vont le plus bouger dans les années à venir”. Pierre Reboud veut “développer des synergies avec la RDT 13”, qui gère les lignes Cartreize. Avec ou sans fusion des deux entreprises publiques, élude-t-il. Pour ses voeux 2014, Pierre Reboud propose dès à présent de “mettre le cap sur 2016”.