“La police tue” : une enquête ouverte pour diffamation après le meeting de Sébastien Delogu

Polémique
Bref
le 11 Déc 2025
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Les propos tenus par Sébastien Delogu lors de son premier meeting de campagne ont entraîné un signalement de la préfecture, puis l’ouverture d’une enquête par le parquet de Marseille pour “diffamation publique envers un corps constitué ou une administration publique”, écrit Le Figaro. Le samedi 6 décembre à la Friche, le candidat de la France insoumise aux municipales a consacré une séquence de son discours aux violences policières. Accompagné de Assa Traoré, militante antiraciste et contre les violences policières depuis la mort de son frère Adam à la suite d’une interpellation, le député des quartiers nord a conclu : “Le combat que tu mènes, c’est le mien […] Ça les fait criser quand on dit que la police tue. [Mais] on réclame une police qui nous protège, pas qui nous tue”.

La phrase a provoqué une réaction immédiate du nouveau préfet Jacques Witkowski, à peine installé, qui est sorti de son devoir de réserve sur X en début de semaine : “Le préfet déplore ces propos qui portent une atteinte inadmissible à l’engagement républicain indéfectible de la police et de la gendarmerie nationales auquel nos concitoyens sont très attachés. L’ensemble des policiers et gendarmes interviennent dans un contexte toujours plus difficile et toujours plus exigeant.” Ce mercredi 10 décembre lors de la séance de questions au gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, n’a pas dit autre chose, et même précisé que “les préfets [de Marseille et de Lyon], à [sa] demande, ont déposé des plaintes”. Et que “la justice sera saisie”.

C’est désormais chose faite. Contacté, Sébastien Delogu n’a pas souhaité réagir. Son avocat, Yones Taguelmint, précise à Marsactu avoir appris l’existence de cette ouverture d’enquête dans la presse, et indique n’avoir pas reçu de convocation à ce jour. Les propos du candidat insoumis avaient été critiqué par ses adversaires politique, le maire Benoit Payan les qualifiant de “faute morale”, et Martine Vassal, de “ligne rouge”. Quant au candidat du RN Franck Allisio, il s’est félicité de l’ouverture de l’enquête.

Source : Le Figaro
Clara Martot Bacry

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