La métropole réfléchit à étendre le vélo en libre-service dans 11 villes hors de Marseille

Peloton
Bref
le 17 Déc 2018
14

Un peu plus de dix ans après son lancement, le système marseillais de location de vélos en libre-service, sobrement baptisé “Le Vélo”, pourrait s’étendre à onze autres villes (Aix, Aubagne, Gardanne, Istres, La Ciotat, Marignane, Martigues, Miramas, Pertuis, Salon de Provence et Vitrolles). C’est l’une des hypothèses sur laquelle la métropole veut faire plancher un cabinet d’études, relève TPBM. Un “redéploiement de l’offre” à Marseille, dont les 100 stations sont concentrées dans le centre et le long du littoral sud, est aussi sur la table. En terme qualitatif, l’arrivée de vélos à assistance électrique fait partie des scénarios envisagés.

Signé en 2007 avec JC Decaux pour 38 millions d’euros, le marché arrive à échéance fin 2020. Pour le renouvellement, l’apparition de la publicité (incluse à l’origine dans le contrat et objet d’un conflit) ou le couplage avec un marché de mobilier urbain publicitaire n’est pas exclu. Après un creux d’utilisation en 2011, Le Vélo a progressivement conquis de nouveaux abonnés, pour atteindre 14 000 aujourd’hui, mais reste loin de l’objectif initial de 50 000.

Source : TPBM
Julien Vinzent
Journaliste.

Commentaires

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  1. vékiya vékiya

    ça fonctionne encore à marseille ? les stations du cours-ju, la plaine et à proximité sont toujours vides.

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  2. reuze reuze

    La recette pour augmenter le nombre de cyclistes est pourtant simple.
    Ça se fait partout ailleurs en France, c’est pas compliqué et ça ne coûte pas cher.
    Des zones 30 partout où c’est pertinent, des pistes ou des bandes cyclables sur la chaussée, et non ces bandes sur trottoir ou ces voies vertes, et des parkings et arceaux sécurisés pour accrocher son vélo.
    Sans oublier le réaménagement des intersections dangereuses et des quasi-autoroutes urbaines.

    Pour que Le Vélo aille à Marignane et Gardanne, il faudrait déjà qu’il y ait des itinéraires cyclables pour rejoindre ces villes depuis Aix ou Marseille…

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  3. Tarama Tarama

    C’est surtout un énorme business pour Decaux qui continue à innonder Marseille de toujours plus de panneaux de pub (dernièrement des écrans tv perchés à 3 mètres de hauteur).
    Le développement du vélo à Marseille n’a pas besoin de ce gadget coûteux, mais d’infrastructures.

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  4. petitvelo petitvelo

    C’est en apparence assez emblématique de nombreuses politiques publiques: on vise 50 000, on a que 14 000, qu’importe on amplifie le mouvement. “On ne change pas une équipe qui perd” ?

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    • leravidemilo leravidemilo

      La fascination réciproque que se portent, depuis le début, J C Decaux et les villes de notre beau pays, et en particulier la notre, repose pour une bonne part sur une addiction significative à la pensée shadock, et à son deuxième proverbe : ” Ce n’est qu’en essayant continuellement qu’on finit par réussir (en d’autres termes, plus ça rate et plus on a de chances que ça marche).
      Si le contrat est renouvelable en 2020, l’affaire semble bien plié, et à 38 millions d’euros l’actuel, j’vous dis pas ce qu’on va prendre!
      C’est pour Marseille là, ou pour la métropole parce que sinon…

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  5. Jean Luc Jean Luc

    Aix a eu ses vélos Decaux il y a 10 ans puis les a abandonnés vu le peu de succès rencontré et leur coût exorbitant
    A Marseille, le contrat est de 38 millions d’€ pour un millier de vélos loués pendant une douzaine d’années. Le coût de la location pour le contribuable est donc de plus de 3000€/an/vélo.
    Bien sur, Decaux reste propriétaire des vélos…hé, hé, hé…
    Sur la période, l’ex CUMPM aurait donc pu offrir 76 000 vélos de bonne qualité (à 500€ pièce) aux Marseillais soit à presque 1 habitant sur 10.
    Ca n’aurait certes pas été la meilleure facon de développer l’usage du vélo, mais les chiffres donnent le vertige.
    Mais non, mieux vaut s’obstiner à gaspiller l’argent d’une collectivité surendettée et veiller à ne développer aucune politique cyclable digne de ce nom, comme à Toulouse, Bordeaux, Lyon, Nantes, etc…
    Quand la bêtise rencontre l’incompétence…

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    • leravidemilo leravidemilo

      Le drame en la matière c’est que, lorsque ces deux là se rencontrent, ça donne lieu le plus souvent à une amitié fort durable!

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  6. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Dans le “baromètre des villes cyclables” publié au printemps dernier par la FUB, où Marseille devait se contenter d’une piteuse dernière place au classement, les usagers du vélo étaient invités à faire part de leurs préconisations pour améliorer la situation.

    A Marseille, la préconisation la plus citée (86 % des répondants) a été : “un réseau cyclable complet et sans coupures” ; et la moins citée (9 %) : “plus de vélos en libre-service” (https://public.tableau.com/profile/fub4080#!/vizhome/BarometredesVillesCyclablesresultatfinal/Accueil).

    La métropole veut donc commencer par l’accessoire plutôt que par l’essentiel. Ce qui montre, soit que ses dirigeants n’ont rien compris, soit qu’ils ont un service à rendre à JCDecaux, soit les deux à la fois.

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    • Assedix Assedix

      Nul doute que ce sera l’occasion de rogner sur l’unique point fort du dispositif: sa quasi-gratuité (pour l’usager).

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  7. barbapapa barbapapa

    L’abominable dans ce contrat avec Decaux, c’est que les emplacements des vélos sont fonctions de l’impact publicitaires de leurs “sucettes” affichages lumineux. On marche sur la tête, les stations sont placées là où il y a le plus de voitures ! exemples sur l’axe Canebière – 5 avenues, 2 voies parallèles, aucune station boulevard Longchamp où l’on peut pédaler sans trop de risques et toutes sur le boulevard de la Libération où les cyclistes risquent la mort.
    5 stations Boulevard Baille sans aucune voie prévue pour le vélo… Et les stations dans les quartiers valorisants pour les publicités et pas pour les habitants qui ont besoin de se déplacer, quasiment toutes sont en centre ville et dans le 8ème et rien pour ceux qui habitent au Nord, ou à l’Est de la ville

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    • Assedix Assedix

      Ah oui, bien vu. Je n’avais pas fait le rapprochement.
      Complètement aberrant, ce truc.

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    • reuze reuze

      Bien vu, ça m’avait échappé…

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    • Giuliano P. Giuliano P.

      Effectivement, les sucettes sont toujours attenantes à un flux voitures, étonnant. On lit mieux les publicités en voiture au feu rouge? ex: Bd Longchamp où il n’y a aucune station c’est vrai, elle est sur le début du Bd National et particulièrement dangereuse. La sucette vous empêche de voir les voitures qui arrivent pleine balle! De toutes manières ces dernières sont vandalisées en permanence…

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  8. Giuliano P. Giuliano P.

    Concernant l’infrastructure elle même, par pitié, qu’ils ne fassent pas comme à Paris. Le démantèlement du premier réseau de vélib a été une catastrophe, l’offre aujourd’hui est déplorablement plus faible et moins efficace qu’auparavant. Le Vélo (de Marseille) est tout de même assez pratique dans son fonctionnement (abonnement à l’année bon marché, fiabilité de l’info via les apps, ticket valable 7 jours, entretien des vélos ) , il conviendrait juste de l’étendre, multiplier les stations en cohérence avec des aménagements cyclables et la logique de centralisés piétonnes. Exemple: Sans même parler des quartiers Nord, quand est ce que le Vélo se décidera-il à aller aux Chartreux et traverser le Jarret? À moins que l’on considère que ce soit déjà les quartiers Nord…

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