La majorité présidentielle en difficulté pour réformer le scrutin à Paris, Lyon et Marseille

Photo JML

Quelle forme pourrait avoir les futures élections municipales à Marseille, Paris et Lyon ? Les trois métropoles sont concernées par la loi PLM (selon les initiales des trois villes), qui prévoit ce mode si particulier d’élection par arrondissement ou par secteur comme c’est le cas à Marseille. Ce que la majorité présidentielle entend réformer, non sans anicroche.

“Avoir deux urnes le jour du scrutin. L’une pour les conseillers d’arrondissement, l’autre pour les conseillers municipaux”, précise le député Renaissance Sylvain Maillard, qui porte une proposition de loi pour la majorité, cité par Le Parisien à l’occasion d’une visite à Marseille, ce mardi. La prime accordée à la liste arrivée en tête lors du scrutin municipal sur toute la ville serait de 25% plutôt que de 50% comme c’est le cas pour les autres villes de plus de mille habitants.

L’idée n’est pas du goût de Renaud Muselier, opposant à la réforme de la loi PLM, même s’il est pourtant lui-même partisan d’Emmanuel Macron. “Je suis de la génération du RPR, j’ai vu la droite tenter beaucoup de découpages à des fins électorales. J’ai dit au président que ça n’a jamais marché. Je ne dis pas que c’est le cas, mais s’il y a une arrière-pensée politique derrière ce projet, j’appelle à la prudence”, expose-t-il auprès du quotidien. Il fait partie des grands élus que le député de Paris entend consulter lors de son déplacement à Marseille, avec Martine Vassal et Jean-Claude Gaudin. Ce dernier avait perdu les élections de 1983, juste après la réforme de la loi PLM, porté par le maire d’alors Gaston Defferre.