La journaliste marseillaise Ariane Lavrilleux obtient un non-lieu
Manifestation devant l'hôtel de police de Marseille, le 19 septembre 2023, lors de la garde à vue d'Ariane Lavrilleux. Photo : Frédéric Munsch.
Elle avait été placée en garde à vue durant 39 heures dans les geôles de l’Évêché. La journaliste marseillaise Ariane Lavrilleux vient d’obtenir un non-lieu dans l’affaire qui a fait suite à la publication de son enquête sur le possible détournement d’une opération de l’Armée française en Égypte pour cibler des opposants. La justice visait également l’une de ses sources, un ingénieur militaire, pour violation du secret de la défense nationale. La journaliste de Disclose dénonce depuis le début de cette affaire une entrave à la liberté de la presse et la protection des sources. La justice a estimé que ses articles “s’inscrivent dans cette catégorie des questions d’intérêt général, intéressant le public et le débat démocratique”. Sa source est quant à elle renvoyée devant le tribunal en mai 2026 pour être jugée.
Mais le parquet général de la cour d’appel de Paris a précisé vendredi 24 octobre avoir fait appel du non-lieu prononcé à l’égard d’Ariane Lavrilleux, comme l’indique Libération. Il estime “nécessaire que la chambre de l’instruction, en tant que second degré de juridiction, puisse se prononcer sur les questions de droit soulevées par ce dossier, et notamment les enjeux en termes de conciliation de la liberté de la presse et du respect du secret de la défense nationale”. “C’est de l’acharnement pur et simple, et un peu tardif”, commente l’avocat de la journaliste, Christophe Bigot, auprès du journal.
Actualisation le 28 octobre à 16 h 30 : ajout de l’information sur l’appel du non-lieu d’Ariane Lavrilleux par le parquet général de la cour d’appel de Paris.
Source : AFPCommentaires
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39h de détention sans culpabilité, un harcèlement institutionnalisé pour extorquer des aveux qui ne devrait mériter qu’un droit au silence systématique de tous les gardés à vue ?
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L’essentiel n’est pas la clôture judiciaire de cette affaire. L’essentiel est de faire peur aux journalistes d’investigation, ceux qui s’emploient à raconter les côtés peu reluisants d’une République de plus en plus confisquée par une petite oligarchie à laquelle Macron ne refuse rien. De même que l’essentiel est de faire peur aux manifestants, quels qu’ils soient, en utilisant une violence disproportionnée pour les dissuader de protester.
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J’ai vu quelque part, je n’en suis pas sûr, mais il semble bien que le parquet ait fait appel de la décision du non-lieu ?
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Même les médias de droite trouvent cet appel du parquet, qui n’avait pas requis en première instance, inquiétant.
https://www.francesoir.fr/societe-justice/enquete-sur-les-sources-du-media-disclose-le-parquet-general-veut-un-reexamen-du
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