Jean-Marc Rouillan visé par une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme

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Bref
le 8 Mar 2016
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Ce lundi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme à l’encontre de Jean-Marc Rouillan, après des propos tenus dans la Grande tchatche, le grand entretien mensuel que nos partenaires et confrères du Ravi réalisent chaque mois en partenariat avec Grenouille. L’ancien militant d’Action directe a été condamné à perpétuité en 1989. Il est en liberté conditionnelle depuis 2012, statut qui lui interdit d’évoquer les faits qui lui vaut sa condamnation et tous ceux qui pourraient être interprétés comme une apologie du terrorisme.

Dans l’entretien du Ravi, Jean-Marc Rouillan répond notamment à une question sur les auteurs des attentats de Paris en ces termes qui font polémique : “Ils se sont battus courageusement dans les rues de Paris en sachant qu’il y avait près de 3000 policiers autour d’eux”. Sur son site internet, le rédacteur en chef du Ravi, Michel Gairaud fait le making of de cet entretien : “À l’antenne, et dans nos colonnes, nous avons clairement indiqué que, à nos yeux, « il ne faut pas beaucoup de courage pour aller abattre des gens à une terrasse de café » ! Ceux qui connaissent la ligne éditoriale du Ravi, ceux qui ont lu nos réactions, nos articles, nos dessins, après les attentats contre Charlie Hebdo, contre l’Hyper Cacher puis contre les victimes du Bataclan et celles des terrasses parisiennes, connaissent le peu d’empathie que nous avons pour les méthodes et les visées des intégristes islamistes”. Michel Gairaud réaffirme les précautions prises lors de l’entretien pour éviter à Jean-Marc Rouillan de retourner derrière les barreaux. En 2008, un entretien à l’Express lui avait valu d’être renvoyé en prison.

Benoît Gilles
Journaliste

Commentaires

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  1. francois francois

    Je ne connais pas “le ravi”, mais relayer des conneries pareilles le rend complice; c’est de l’amateurisme journalistique au minimum…

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  2. Maurice Maurice

    Voyons : 12 grands “entretiens” par an. Et l’un de ceux-là, rares, essentiels, donc, avec un des pires salopards que nous a offert la dernier quart du siècle précèdent. Et en prenant bien soin, évidemment, de ne rien faire qui puisse le renvoyer en prison.
    Je chie sur Jean-Marc Rouillan et je m’essuie avec le Ravi.

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