Gaudin boycotte la première réunion de la métropole

La ministre de la décentralisation Marylise Lebranchu installe en ce moment le "conseil paritaire territorial de projets", instance de discussion entre État et élus sur la métropole. Après de nombreux refus de s'asseoir autour d'une table, les maires opposés au projet gouvernemental sont présents. Et pour cause : c'est l'Union des maires des Bouches-du-Rhône qui a obtenu la création de ce "conseil paritaire" qui intègre seize maires désignés par elle. Il remplace le "conseil des élus", où ne siégeaient que six maires désignés par les présidents d'intercommunalités, plus celui de Marseille.

C'est avec ce dernier que cela se corse. S'il est toujours furieux des discussions avec l'État sur les rythmes scolaires, comme le souligne La Provence, Jean-Claude Gaudin n'a pas apprécié non plus la liste des seize sélectionnée par l'Union des maires. "Il avait fait la proposition qu'il y ait huit maires de droite et huit maires de gauche, avec une représentation équilibrée des intercommunalités", commente Laure-Agnès Caradec, son adjointe chargée des questions métropolitaines. Au lieu de cela, cette métropole qui penche à droite sera bâtie par neuf maires de gauche contre sept de droite. Et le pays d'Aix se taille la part du lion avec sept représentants, contre deux pour Marseille Provence métropole. "Ce qui est important ce ne sont pas ceux qui siègent, mais les 119 maires, se défend Georges Cristiani, président de l'Union des maires. Vendredi pour la réunion de l'Union à La Fare-les-Oliviers, tout le monde était là."

Jean-Claude Gaudin avait aussi proposé que MPM soit représentée par les maires UMP et divers droite de La Ciotat et Marignane, "les deux plus grandes villes de la communauté urbaine après Marseille", note Laure-Agnès Caradec. C'est ceux d'Allauch – le sénateur PS et anti-métropole acharné Roland Povinelli – et de Septèmes-les-Vallons – le communiste André Molino – qui ont été sélectionnés. Pour Georges Cristiani, ce problème est réglé par une "liste complémentaire" de six noms, appelés à suppléer les absents, où figurent bien Patrick Boré et Eric Le Dissès.

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