FO esquive la grève et demande la suspension des nouveaux rythmes scolaires
Cela ne porte pas le même nom mais cela y ressemble fortement. À la façon du moratoire demandé au ministre de l'Education par Jean-Claude Gaudin au printemps, Force ouvrière demande au préfet "la suspension dans la mise en oeuvre de la réforme au moins jusqu'au 1er janvier 2015". C'est-à-dire l'arrêt des cours du mercredi matin et le retour des enseignants le vendredi après-midi. Pour appuyer leur demande, ils appellent les agents de l'éducation à la mobilisation générale devant la préfecture mercredi à 10 h 30. "Je dis bien mobilisation, pas grève, précise Patrick Rué, secrétaire général des territoriaux. Nous ne voulons toujours pas en rajouter." En clair, pas question de jouer la surenchère en appelant à la grève comme d'autres syndicats l'ont fait vendredi dernier. Même si FO fait "le constat que la grève est apparue pour beaucoup comme un refuge".
Deux vendredis de suite, des syndicats considérés comme minoritaires ont réussi à mener des mouvements de grève bien au-delà de leur base. Or, en juillet FO avait obtenu satisfaction sur un "cahier de revendications" concernant les récupérations, des primes ou de revalorisation des tickets resto des personnels des écoles. En revanche, cet accord excluait la moindre "contrepartie" en termes de garderie ou d'extension de la revendication des agents. Il s'agit donc d'éteindre le feu "avant de chercher les pyromanes" et de rassurer sa base tentée par la grève. Or, depuis, un second mouvement a pris auprès des animateurs de la Ville, en grève vendredi dernier à l'appel de l'Unsa et du SDU 13-FSU. FO a obtenu une entrevue ce lundi après-midi avec le directeur général des services. Un rendez-vous que les autres syndicats avaient demandé en vain.Concernant le parallélisme avec le moratoire demandé par le maire, Patrick Rué fait entendre sa différence : "Le moratoire avait une durée plus longue. L'idée était de ne pas appliquer la réforme. Nous, nous demandons une pause parce que nous sommes dans une situation d'urgence. Il est question d'enfants pour lesquels nous n'avons pas de solution." Et lorsqu'il s'agit d'évoquer la chaîne de décisions qui a amené cette confusion, c'est Alain Comba de l'union départemental FO qui prend le relais et qualifie "les pyromanes" suscités : "Ce sont les syndicats qui ont soutenu cette réforme : la CFDT, l'Unsa, le gouvernement ou le PS. On ne sait plus qui fait quoi". FO ne fait toujours pas de politique mais les élections professionnelles de décembre sont bel et bien lancées.Vous avez un compte ?
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