Fermeture des épiceries de nuit à Marseille : des gérants se mobilisent

Des gérants d'alimentations de nuit se sont rassemblés devant le palais de la Bourse, à Marseille. Photo : Violette Artaud

Ils étaient une vingtaine, ce vendredi 28 février, rassemblés devant la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille pour dénoncer la décision de la préfecture de police. Plusieurs gérants d’épiceries de nuit entendent ainsi lancer des démarches contre l’arrêté leur interdisant d’ouvrir la nuit, entre 22 h et 6 h, dans certains secteurs de la ville, à savoir le centre-ville et le Vieux-Port. “On a tous pris un avocat, on va essayer de se battre. Ils mettent tout le monde dans le même sac. Il y a peut-être des trafics dans certaines épiceries, comme dans chaque domaine, tout le monde n’est pas sérieux. Mais ce n’est pas la peine de sanctionner tout le monde”, s’est ainsi exprimé l’un d’eux auprès de Marsactu.

Dans son arrêté, la préfecture ne mentionne pas les questions de trafic, mais met en avant les nuisances sonores, la vente d’alcool sans autorisation ou encore les risques d’extorsion. Pour ce dernier point, “les faits ont plutôt eu lieu dans les quartiers Nord, alors pourquoi on sanctionne le centre-ville ? Pour le reste, s’il y a vraiment des problèmes de ce type, il faut sévir au cas par cas, ajoute un autre manifestant. Là, on a plutôt l’impression d’une discrimination parce que ce sont des jeunes des quartiers, souvent arabes, qui tiennent les boutiques”. Le périmètre très large de cet arrêté spécifique qui, dans un premier temps, va s’appliquer du 21 mars au 21 avril prochains, pourrait en effet être contesté devant la justice. “Vous vous rendez compte, en France, on nous empêche de travailler !”, ajoute un gérant devant le Palais de la Bourse, bien conscient que le temps est désormais compté.

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