Face à la menace de fermeture, l’imam de la mosquée des Bleuets coopère avec les autorités

Sébastien Yeranotsian, président de l’association des Bleuets, s’est rendu ce lundi 2 septembre à la préfecture de police pour “présenter des observations”, raconte La Provence. Il avait dix jours à compter de l’ouverture de la procédure de fermeture administrative visant la mosquée des Bleuets, dans le 13ᵉ arrondissement, pour répondre au préfet sur les positions jugées radicales de l’imam Smaïn Bendjilali. Dans un communiqué publié fin août, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône détaillait que l’imam défendait “une vision fondamentaliste de la religion légitimant le djihad, l’instauration de la charia et le recours à la violence”, tenant un discours “incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes”.

Quelques heures avant le terme du délai prévu par la loi, tous les posts litigieux sur les réseaux sociaux, qu’il s’agisse des comptes personnels de l’imam ou du compte officiel de l’association des Bleuets, ont été supprimés. De plus, la mosquée des Bleuets a lancé son affiliation au Conseil du culte musulman des Bouches-du-Rhône, une association représentant les musulmans de France auprès des instances étatiques pour les questions relatives à la pratique religieuse. Enfin, Smaïn Bendjilali a annoncé s’être inscrit à l’université, dans l’idée d’obtenir le diplôme “Laïcité et valeurs de la République”, une formation co-dirigée par l’université Aix-Marseille et le ministère de l’Intérieur. En attendant l’examen de ces différents éléments, la mosquée des Bleuets reste ouverte.

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