Les ex-Fralib souffrent du loyer qu’ils payent à la métropole

Ils sont repartis tambour battant, mais le retour à l’équilibre se fait attendre. Les Scop Ti, anciens salariés de l’usine Fralib dont ils sont devenus les exploitants, ont bien lancé leur marque, 1336, avec un succès certain. Mais les charges sont toujours lourdes au terme de la première année de commercialisation. Outre les machines qu’il a fallu acheter, expliquent les salariés dans La Provence il faut assurer la réintégration des anciens, arrivés en fin de droit au chômage. S’ajoutent les commandes qui ne sont payées par les distributeurs que 2 mois après livraison. Mais c’est surtout le loyer qui pèse lourd sur l’entreprise. Les murs rachetés par l’ex-MPM à l’ancien propriétaire pour donner un coup de pouce à la nouvelle entreprise, les loyers avaient été calculés pour s’adapter à la hausse progressive du chiffre d’affaire. Ils sont passés de 30 000 euros par semestre en juillet 2015 à 150 000 euros aujourd’hui.

“Désormais c’est une entreprise qui fait du bénéfice, donc il est normal qu’elle paie un loyer de ce montant“, justifie la métropole auprès de La Provence. La direction de Scop Ti estime quant à elle que l’échelonnage avait été pensé en fonction de prévisions qui aujourd’hui, s’avèrent un peu trop optimistes. “Nous aimerions négocier ce loyer, mais depuis la vague bleue, on sent bien que l’écoute n’est plus la même“, ironise le directeur du conseil d’administration de Scop Ti, Gérard Cazorla, qui espère que 2017 sera “l’année de l’équilibre”.