En appel, le parquet retient le caractère raciste des actes des membres du Bastion social

Le passage à tabac avait eu lieu une soirée d’avril dernier. Des militants du Bastion social, ce groupe d’identitaires, transfuges de l’Action française (lire notre article) implanté récemment dans le département, rouaient de coups deux hommes qui étaient venus leur demander du feu pendant qu’ils collaient des affiches. En première instance, les deux agresseurs, co-fondateurs du groupuscule, avaient écopé de 6 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. La cour d’appel d’Aix-en-Provence pourrait ne pas être plus clémente selon La Marseillaise, après une audience hier où le procureur a requis la même peine, et ajouté comme circonstance aggravante le caractère raciste des violences perpétrées.

L’une des victimes, métisse, s’était en effet entendu dire par le duo “toi, tu es ciblé”. Le parquet a jugé “fort vraisemblable” que les violences soient survenues “sans autre raison que son origine antillaise”. L’autre victime, gendarme, avait aussi fait remarqué aux militants qu’il trouvait “osé” le fait de coller des affiches aux propos racistes devant une caserne.