Drame de la rue d’Aubagne : Maxime Boudet (Renaissance) se trompe de photo pour son hommage

Parfois, il vaut mieux ne rien dire. Ce mercredi 5 novembre, Maxime Boudet, le responsable de la communication du parti Renaissance dans les Bouches-du-Rhône, a partagé sur X (anciennement Twitter) une publication pour rendre hommage aux victimes du drame de la rue d’Aubagne à Marseille. Le 5 novembre 2018, deux immeubles s’effondrent après des alertes répétées sur l’état du bâti, causant la mort de huit personnes dans le 1er arrondissement. Si beaucoup de personnalités politiques locales publient en ce jour des messages d’hommage, Maxime Boudet s’est fait remarquer : il a utilisé pour illustrer sa publication une photo non pas de la rue d’Aubagne, mais du 17, rue Tivoli, dans le 5e arrondissement. Le 9 avril 2023, un immeuble s’y était effondré à cause d’une explosion de gaz, causant la mort de huit de ses occupants.

Quand on se trompe de commémoration, de rue, d’histoire…

Le drame de la rue d’aubagne n’est pas le drame de la rue Tivoli.

La mémoire de toutes les victimes doit être honorée.

Cette tentative de récupération est particulièrement indigne. pic.twitter.com/oZ5UcgYWiU

— Marie Batoux (@MarieBatoux) November 5, 2025

Dans son message, Maxime Boudet, également collaborateur politique au sein du groupe majoritaire à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur présidée par Renaud Muselier (Renaissance), écrit “7 ans déjà. Le 5 novembre 2018, la rue d’Aubagne s’effondrait, emportant 8 vies, 8 visages : Simona, Fabien, Ouloume, Julien, Pape, Marie-Emmanuelle, Taher et Mohamed Chérif. Leur mémoire habite encore la ville, et nos consciences. Marseille ne les oubliera jamais. Émoji colombe.” Suivi d’une photo de l’AFP partagée dans de nombreux articles de presse. Maxime Boudet a rapidement supprimé sa publication, mais elle a été capturée par l’élue de la majorité municipale Printemps marseillais Marie Batoux qui l’a repartagée sur son compte X.

“Quand on se trompe de commémoration, de rue, d’histoire… Le drame de la rue d’Aubagne n’est pas le drame de la rue Tivoli. La mémoire de toutes les victimes doit être honorée. Cette tentative de récupération est particulièrement indigne“, poste l’adjointe au maire, Benoît Payan (divers gauche). En réponse à la publication de Marie Batoux, Maxime Boudet tente de se justifier sur le réseau social : “Vous avez raison, j’ai commis une erreur honteuse de photo. Je tiens à présenter mes excuses à toutes les victimes et à leurs proches. Ces deux drames terribles méritent notre respect…” Avant de renverser la responsabilité : “Je regrette que cette confusion serve à nourrir, aujourd’hui, une polémique.”

À la suite de la publication de cette brève, Maxime Boudet a contacté Marsactu et souhaite réagir à son erreur : “Je me suis senti honteux. Je me suis trompé de photo, mais j’ai supprimé immédiatement. Je tiens à m’excuser auprès des victimes.” Et abonde sur la publication de Marie Batoux repartageant son erreur : “Je ne veux pas qu’on m’accuse de récupération politique. L’indécence, c’est de pointer ça plutôt que de laisser la politique de côté aujourd’hui.” Fin de la polémique.

Actualisation le 5 novembre à 17h : ajout de la réaction de Maxime Boudet à la publication de cette brève.

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