Deux offres de reprise d’Alteo à la barre du tribunal de commerce

Seules deux offres de reprise se maintiennent pour l’usine d’alumine Alteo à Gardanne, sur les huit initialement présentées cet été. Le tribunal de commerce de Marseille examinera les deux dossiers ce mardi à l’occasion d’une nouvelle audience dans la procédure de redressement judiciaire ouverte le 12 décembre 2019. Les syndicats de salariés en ont été informés lors d’un Conseil social et économique (CSE) extraordinaire ce vendredi, dont l’AFP s’est fait l’écho.

Selon nos propres informations, Xavier Perrier, ancien directeur des opérations de l’usine, souhaite s’associer avec Alain de Krassny propriétaire de Kem One, un industriel du PVC. L’homme d’affaires se positionne comme l’actionnaire majoritaire du futur Alto qui, si son offre est acceptée, reprendrait l’usine de Gardanne au travers de sa holding d’investissement. En octobre, l’actuel propriétaire d’Alteo, le fond d’investissement américain HIG, avait formulé une offre de continuation de l’activité construite avec le groupe guinéen United mining supply (UMS).

L’offre de Xavier Perrier, est la seule qui défend la conservation des activités de transformation de l’alumine à partir du minerai de bauxite à Gardanne, dites “amont”. Ce sont elles qui sont responsables des 300 000 tonnes annuelles de déchets stockés sur le site de Mange-Garri, appelés “boues rouges” par les riverains, élus et écologiques qui dénoncent une pollution. UMS envisage en revanche d’abandonner “l’amont” pour se concentrer uniquement sur le raffinage de l’alumine à partir de produit brut (hydrate d’alumine) qui serait importé.