Deux étudiants passent devant le conseil disciplinaire d’AMU pour un tract pro-palestinien
Manifestation au palais du Pharo en soutien à deux étudiants d'AMU convoqués en conseil disciplinaire lundi 13 mai. (Photo : ML)
Une cinquantaine de personnes étaient réunies ce lundi 13 mai au palais du Pharo, où se situe le siège d’Aix-Marseille université (AMU), en soutien à deux étudiants de la faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines (ALLSH) convoqués en conseil disciplinaire ce même jour. La direction d’AMU leur reproche d’avoir distribué des tracts sur leur campus il y a quelques semaines, ce qui est interdit par le règlement intérieur de la faculté, pour dénoncer la situation en Palestine. Pour Éric Berton, le président d’AMU, “il s’agit de veiller à l’application du règlement intérieur. Cela relève de la vie normale d’une université et doit permettre de garantir et maintenir la sérénité de toutes et tous sur les campus”. Plusieurs syndicats et partis politiques sont venus leur apporter leur soutien, notamment les jeunes communistes des Bouches-du-Rhône et le comité de lutte AMU, dont les étudiants mis en cause sont membres.
“C’est la première fois que des étudiants se retrouvent convoqués pour avoir tracté, avant c’était toléré, il y avait une tradition à l’université même, analyse Sylvain Brocquet, professeur émérite à la faculté ALLSH présent lors de la manifestation. Mais il y a un resserrage depuis plusieurs années et sur la question palestinienne c’est d’autant plus important”. La procédure disciplinaire est encore au stade de l’instruction, indique Adam Borie, avocat d’une des étudiants convoqués, et la décision devrait être rendue dans un mois. “C’est un précédent si il y a condamnation”, s’alarme Alice, des jeunes communistes des Bouches-du-Rhône. Dans ce cadre de procédure, la sanction peut aller de l’avertissement à l’exclusion de tous les établissements public d’enseignement supérieur.
Commentaires
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Marsactu, attention au titre de l’article qui peut être compris à double sens. C’est la distribution d’un tract dans les locaux de l’université qui a été sanctionnée et non le contenu du tract lui-même.
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Et oui la nuance est importante, comme quoi il y a des spécialistes pour monter les œufs en neige .
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remarque désagréable gratuite, cher Misanthrope, vous auriez pu arrêter votre post à la virgule, il eût été plus percutant.
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Hypocrisie
Evidemment qu’il s’agit d’une censure politique
On pourrait voir comment serait reçue une proposition de conférence sur la situation à Gaza, par , par exemple un médecin de Médecin du monde retour de Rafah
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Erreur , je confirmais votre appréciation sur l’ambiguïté du titre . Le batteur d’œuf en neige est bien ce titre, limite.
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Et en même temps, la distribution de tracts était interdite sur le papier, tolérée dans les faits … et c’est le sujet du tract qui sembler motive un regain de rigueur.
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c’est exactement ce que je pense
les censeurs cherchent toujours une bonne raison pour justifier leur volonté de faire taire
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De fait on n’y comprend rien : si c’est la distribution de tracts qui est l’objet de la procédure disciplinaire, c’est totalement excessif. Si c’est le contenu du tract, alors il faut le connaitre : si c’est un tract revendiquant la solidarité d’étudiant-e-s avec la cause palestinienne, c’est un scandale de s’y attaquer ; si le contenu du tract constitue un délit, c’est l’affaire de la justice pas du Conseil de discipline…
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c’est suffisamment troublant et opaque, pour qu’on s’interroge sur l’application des directives ministérielles -retailleau, attal … – qui donnent un tour de vis autoritaire à l’ensemble des universités.
c’est très significatif malgré tout que ce tract parle de la situation en palestine, afficher un soutien au peuple palestinien s’apparentant rapidement à de l’antisémitisme.
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c’est exactement ce que je pense
les censeurs cherchent toujours une bonne raison pour justifier leur volonté de faire taire
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Des tracts, à notre époque du tout numérique, on croit rêver. Et pourquoi pas des manifs en présentiel tant qu’on y est !
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