Deux ans de prison avec sursis requis contre l’ex-directeur de Sciences po Aix

La vice-procureure Nathalie Vergez avait déjà témoigné d’une certaine pugnacité durant les débats initiés depuis le 14 février, elle a livré de sévères réquisitions ce 16 février. Elle réclame des peines de prison avec sursis dans le cadre de l’affaire Sciences po Aix. Contre l’ancien directeur (2006-2014) Christian Duval, elle demande une condamnation à deux ans de prison avec sursis et une amende de 20 000 euros. Pour son adjoint Stéphane Boudrandi, elle appelle à une peine d’un an de prison avec sursis de assortie d’une amende de 5000 euros. Pour les deux, elle requiert aussi l’interdiction d’exercer une fonction publique.

“En termes de probité ce qui s’est passé ces années là est parfaitement scandaleux”, a dénoncé Nathalie Vergez. Les deux anciens dirigeants sont notamment jugés pour escroquerie et détournement de fonds publics pour avoir marchandé à grande échelle le master de l’institut d’études politiques en nouant des partenariats avec des organismes de formation privés, comme Marsactu et Mediapart l’avaient révélé en 2014. Si le dossier est arrivé à la barre dans sa portion congrue, Christian Duval doit aussi répondre de plusieurs écarts présumés dans sa gestion. Lui sont reprochés des faux procès-verbaux de réunion, une prise illégale d’intérêts en procédant à la promotion de son épouse et l’embauche de son fils ou encore du favoritisme dans l’attribution du marché de réalisation du site internet. Avant la procureure, l’IEP, partie civile, avait réclamé une indemnisation de son préjudice à hauteur de 139 000 euros. Place désormais aux avocats de la défense avant une décision qui sera mise en délibéré.

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