Des pressions du ministère sur les dossiers Guérini et Vauzelle

Le témoignage figure dans une enquête du site Lyon Capitale, suite à la publication par l'Union syndicale des magistrats (USM) d'un bilan du quinquennat mettant notamment l'accent sur les pressions dont font l'objet certains d'entre eux : "il y a eu des interventions téléphoniques du cabinet du ministre de la Justice dans des dossiers mettant en cause Michel Vauzelle ou Jean-Noël Guérini…" La confidence est signée, sous couvert de l'anonymat, d'une magistrate du tribunal de grande instance de Marseille qui précise que "ces interventions n’ont rien d’illégal puisqu’il s’agissait d’instructions pour poursuivre et non pour classer…”

De quoi donner toutefois du grain à moudre à Jean-Noël Guérini, qui dénonce régulièrement (ainsi que certains haut fonctionnaires du conseil général) une instruction "à charge" à des fins de "manipulation" politique. "Cela montre que ce n'était pas tout à fait un fantasme", note-t-on dans l'entourage de l'ancien patron de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône. Si elle a aussi plutôt de quoi ravir ce dernier, la progression de l'enquête dans l'affaire HMP, qui touche indirectement son meilleur ennemi Renaud Muselier, montre quand même que la justice ne va pas que dans un sens…

Actualisation le 16 avril : Jean-Noël Guérini a finalement réagi lui-même avec un post sur son blog intitulé "A ceux qui aiment la vérité". A propos des demandes de dépaysement du dossier deux fois refusées, il commente, après avoir cité Lyon Capitale : "Je comprends mieux désormais pourquoi, alors que les violations à répétition du secret de l’instruction plaidaient pour un transfert vers une juridiction moins exposée médiatiquement".

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