CR journée JM

Bref
le 13 Oct 2013
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11 h 30 : Eugène Caselli est venu voter à la maison de quartier des Lices accompagné de pas moins de 5 membres de son staff de la communauté urbaine et de son directeur de campagne Pierre Bonneric. Ce dernier affiche sa confiance : "Chaque référent a 60 personnes à faire voter. Il m'appelle pour me dire que non seulement, ils ont fait les leurs mais que d'autres personnes leur demandent d'aller voter."

Midi : Lisette Narducci vient voter au CLSH des Martégales. La maire des 2e et 3e arrondissements n'est pourtant plus au parti socialiste mais au parti radical de gauche depuis sa candidature dissidente aux dernières législatives. "Je suis pour une liste d'union PS-PRG", se justifie l'élue, proche de Jean-Noël Guérini. Après avoir intimé fermement à son entourage de taire son choix, elle consent simplement à avouer qu'elle n'a pas voté Patrick Mennucci, le candidat socialiste qui l'avait battu dans la course à la députation.

13 h : Marie-Arlette Carlotti arrive à son tour rue des Martégales l'air visiblement abattue. Accompagné de membres de son équipe de campagne, dont sa porte-parole Nathalie Pigamo, elle salue les scrutateurs avant de s'arrêter quelques minutes avec ses représentants dans ce bureau. De retour des quartiers Nord, elle montre sur son Iphone les photos de bus – immatriculés dans le Gard – qu'elle attribue aux équipes de Samia Ghali. "Je vais pas les faire dans le 13e, pas dans le 14e, pas dans le 15e… Où je vais les faire mes voix ?", s'interroge-t-elle avec inquiétude.

13 h 30 : Un représentant de Samia Ghali ne se cache pas : "Oui, un système pour amener les gens jusqu'aux bureaux de vote. Les mecs nous disent comment je fais pour les faire venir, il n'y a pas de transports. Alors, on leur répond qu'ils ont qu'à louer un mini-bus ou une voiture." Et vous les remboursez, l'interroge-t-on ensuite. "Je ne crois pas."

13 h 45 : Aux Martégales, des électeurs sont tout de même autorisés à voter alors qu'ils ne versent pas leur euro de contribution.

14 h : Au bureau de vote de la Belle-de-Mai, un comité d'accueil attend les électeurs. Des groupes de trois ou quatre personnes interpellent les électeurs à l'entrée. Il y a là des militants mennuccistes, ghalistes et casellistes. Devant, les voitures des mêmes camps dont certaines reviennent plusieurs fois, nourrissent un flot continu d'électeurs.

15 h : Le nombre de personnes qui ne connaissent pas l'objectif de l'élection est impressionnant parmi les électeurs tels Malika qui s'est déplacée "pour Patrick Mennucci parce que je n'aime pas la droite". On lui répond qu'il n'y a à départager que des élus socialistes. "Ah bon ? Mais genre y a Samia Ghali ?", nous répond-elle. Oui, oui. "Ah mais on m'avait dit de voter Mennucci…"

15 h 30 : Un représentant de Marie-Arlette Carlotti intime à Nassera Benmarnia, une proche de Mennucci, de ne pas se tenir à l'entrée du bureau. Un représentant de la haute autorité intervient et la suppléante du député du centre-ville s'éxécute.

16 h 30 : Deux militantes de l'équipe Carlotti arrivent pour voter dans ce bureau de la Belle-de-Mai. Dehors, elle est interpellée par des partisans de Samia Ghali. "Il fallait venir nous chercher, lui disent ces jeunes gens. Avec Jean-Noël, il nous aidait, il nous a évité d'aller en prison. Vous, vous avez décidé que vous n'aviez pas besoin de nous. Eh bien, voilà".

16 h 45 : Dans le bureau de vote de la Belle-de-Mai, c'est un peu le bazar. Des partisans de Samia Ghali soufflent à plusieurs reprise dans l'oreille de certains électeurs. D'autres sortent de leurs poches des pièces d'un euro qu'ils donnent discrètement dans la file d'attente.

17 h : Une militante repart sans avoir voté se plaignant de l'obligation de verser un euro pour participer au scrutin. "Rien n'a été prévu pour ceux qui n'ont pas les moyens, c'est scandaleux".

Heure que tu veux Dans des halls d'immeuble du douzième arrondissement, Christophe Masse a fait scotcher un tract prévenant les électeurs qu'ils peuvent être transportés vers les bureaux de vote. Le numéro de téléphone de contact n'est autre que celui d'une administratrice de 13 habitat, l'office HLM dont il est président. Josette Filippi, pourtant censée y représenter les locataires pour la Confédération nationale du logement, est visiblement d'être proches du président.

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