Bruno Gilles doit retirer ses affiches

"Bruno Gilles avec Renaud Muselier" ou même Bruno Gilles seul : des affiches avec ces mentions avaient largement fleuri dans le 4/5, le secteur municipal dont il est maire. Suite à une plainte de la candidate PS Marie-Arlette Carlotti, le tribunal le contraint à les retirer car il n'est pas candidat. "C'est un rappel à la loi bienvenu", souffle soulagée la candidate Europe écologie dans cette 5^e circonscription, Michèle Rubirola, qui se bat depuis le début de la campagne électorale pour exister dans les rues, ce qui lui a valu des échanges plutôt musclés avec les troupes de son opposant UMP.

Bruno Gilles doit donc disparaître des panneaux sous peine d'une astreinte de 300 euros par jour. "C'est en cours, nous confirme-t-il. J'ai demandé à mes colleurs de les recouvrir d'affiches retournées blanches en signe de désapprobation." Désapprobation suite à l'interdiction qui lui est faite de coller y compris sur les panneaux de libre expression : "sur les panneaux électoraux, je comprends, je n'avais pas à le faire mais, là, on m'empêche d'afficher mon soutien à Renaud Muselier", résume-t-il.

"Devant le tribunal, il a prétendu que c'était pour les sénatoriales, s'exclame Maître Mendes-Constante, l'avocat de Marie-Arlette Carlotti, mais il n'y a pas d'affichage pour les sénatoriales, c'est un scrutin indirect. La vérité, c'est que du 18 mai au 17 juin, seuls les candidats ont le droit d'afficher". "Jusqu'à présent, il y avait une tolérance. Elle n'existe plus et je suis le premier à payer", commente le sénateur-maire Gilles qui voit avec cette attaque le signe que son ancrage local "fait peur à Marie-Arlette Carlotti".

Pour se manifester, il lui reste tout de même les tracts et les déplacements électoraux quotidiens aux côtés de son champion. Et un stock d'affiche que Bruno Gilles jure d'écouler dans la nuit du 17 juin… si Renaud Muselier est réélu.

Ordonnance Gilles/Carlotti

• Commenter