“Les bobos” de Nuit debout aux Flamants vus dans la presse
“Des bobos”, lâchait avec dédain un habitant de la cité des Flamants (14e) où avait lieu Nuit debout, pour une délocalisation après des semaines à la Plaine (Lire notre article). Dans Libération, les habitants sont apparus très mitigés : “Les gens d’ici sont fatigués, ils n’y croient plus. Mais au moins les habitants du centre sont venus, et ça je le respecte.” La militante Fatima Mostefaoui, membre du collectif Pas sans nous, créé en 2014 ne disait pas autre chose : “Dans les cités, ça fait trente ans que l’on se bat et qu’on est trahis. Nous, on n’a pas attendu la loi El Khomri pour être debout ! Mais vous êtes les bienvenus !”.
Idem dans Le Monde, où le journaliste estimait que “ce soir, la distance entre le centre-ville et les quartiers défavorisés de Marseille ne se mesure pas qu’en durée de trajet.” Et le quotidien de citer Kader Atia, ancien du centre social de la Castellane (15e) : “il y a une telle relégation sociale dans nos cités que les gens se foutent de la réforme du code du travail”. Comme pour appuyer ces propos, les journaux ont tous souligné que la projection du film Merci Patron ! a été annulée, dans un quartier où le chômage atteint des sommets. C’est un bilan très mitigé de la soirée que La Marseillaise a finalement tenté de tirer : “La tentative de délocalisation aux Flamants […] laisse ouverte une perspective, balbutiante de convergences des luttes”. Et de conclure :“Mais les peurs de récupérations et de dépossession, voire une crainte de communautarisme freinent l’élan”.
Commentaires
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J’ai longtemps hésité à m’y rendre, et puis non j’imaginais déjà l’échec d’une telle entreprise certes généreuse mais qui ne peut s’improviser.
Oui, Karima Berriche, le chemin est encore loin et il faut parvenir à se parler.
Le mouvement “nuit debout” est ausculté par les militants de toutes les gauches dans l’attente du grand soir, largement médiatisé par des journalistes scrutant le Podemos local
Ce RV manqué des Flamants fut tout de m^me bien triste
Mais quelle solution pour rendre notre ville moins inégalitaire et plus ouverte ?
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