Attaques de prisons : des Marseillais liés au narcotrafic mis en examen

Vendredi 2 mai, 21 personnes ont été déférées devant un juge d’instruction et mises en examen dans l’affaire des attaques de prisons. Parmi elles, certaines sont connues par la police marseillaise pour leurs liens présumés avec le narcotrafic, lit-on dans La Provence. C’est ce qu’a annoncé la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), qui pilote désormais les investigations, tandis que le parquet national antiterroriste s’est dessaisi du dossier. Durant le mois d’avril, plusieurs institutions pénitentiaires du territoire, dont la prison de Luynes, ont été visées par des tirs. Des agents pénitentiaires ont également été menacés et des véhicules incendiés ou tagués du sigle DDPF, pour “défense des prisonniers français”.

Si aucune organisation siglée de la sorte n’était jusqu’alors connue, la Junalco et le gouvernement ont rapidement évoqué des liens avec la DZ Mafia. Parmi les commanditaires des attaques se trouverait ainsi “l’un des chefs présumés” de cette organisation marseillaise, jusqu’alors incarcéré à l’isolement aux Baumettes. Le créateur présumé de la première boucle Telegram qui a diffusé les textes revendicatifs sur les conditions d’incarcération doit lui aussi être jugé “pour des faits liés au narcobanditisme marseillais, proche de la DZ Mafia”.

Tandis que le gouvernement voit dans ces attaques une réaction à sa volonté de créer des prisons de haute sécurité pour les trafiquants de drogue, certains avocats dénoncent la “dimension politique écrasante dans ce dossier“. “Mon client, à titre d’exemple, n’avait aucune idée de l’ampleur des activités de ce groupe et les condamne fermement”, s’est ainsi exprimé l’un d’eux, selon nos confrères de l’AFP.