Après la reprise d’Ascometal, 89 ouvriers sous-traitants à la porte

Ils se sont littéralement retrouvés à la porte. Les 89 ouvriers d’Harsco, entreprise prestataire chez Ascometal, n’ont pu entrer dans l’usine de Fos, la semaine dernière. “Au moment de notre prise de poste, on a eu la malheureuse surprise de constater que notre badge ne fonctionnait plus. Et que la direction de Harsco avait retiré du site tous les engins”, explique à nos confrères de La Provence Rachid Gueniche, délégué CGT du sous-traitant. Cette mise sur le carreau intervient à quelques jours de la reprise de l’aciériste. Le groupe italien Marcegaglia avait pourtant assuré maintenir et développer l’activité, mais le sort des sous-traitants était en négociations depuis l’arrivée du repreneur.

La veille de la désactivation des badges, lors d’un comité social et économique, la direction de Harsco aurait annoncé, toujours selon le syndicaliste cité plus haut, que les contrats prenaient fin à minuit, mais que les ouvriers seraient désormais salariés d’Ascometal. Malentendu ou revirement de situation de dernière minute, “les patrons sont arrivés à un point de rupture et aujourd’hui, ce sont 89 personnes qui ne sont plus salariés par personne et qui ne peuvent plus travailler”, conclut François Barges, délégué syndical CGT chez Ascometal.

Ce jeudi, les syndicats ont rencontré pour la première fois les nouveaux dirigeants. “Nous avions d’autres sujets à aborder, mais malheureusement, il n’a été question que des sous-traitants”, ajoute François Barges.