À Marseille, une étude montre que la pollution de l’air reste un poison inégalement partagé

Asphyxie
Bref
le 17 Oct 2025
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Malgré une baisse des concentrations de polluants depuis 2014, près d’un Marseillais sur trois respire un air dont la qualité dépasse les seuils fixés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). C’est le constat sans appel dressé par l’évaluation quantitative d’impact sur la santé de la pollution atmosphérique (EQIS-PA), qu’a présentée la Ville de Marseille dans les salons de l’Hôtel de Ville mercredi 15 octobre, comme rapporté par La Provence. Menée avec l’Observatoire régional de la santé Atmosud et les organismes de santé publique, cette étude commandée par la municipalité vise à mesurer l’impact sanitaire de la pollution de l’air sur les habitants, et à orienter les politiques publiques locales en matière de mobilité, de chauffage et d’urbanisme.

Elle souligne des niveaux trop élevés, notamment à proximité du port, des grands axes et des zones denses. Les émissions de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines (PM10) nocives à la santé respiratoire et cardiovasculaire demeurent les principales sources d’exposition. En cause : le trafic routier, le chauffage résidentiel et les activités portuaires et industrielles, qui aggravent la pollution dans les quartiers proches du littoral. Selon les estimations, cette pollution chronique serait responsable d’environ 900 décès prématurés par an à Marseille, ainsi que de 300 cas de bronchites chroniques, 90 infarctus et 110 accidents vasculaires cérébraux (AVC). Au-delà des chiffres, l’étude EQIS-PA souligne les inégalités territoriales face à la pollution : les habitants des quartiers populaires, souvent situés près des zones industrielles ou des grands axes, restent les plus exposés.

Source : La Provence
Quentin Mallet

Commentaires

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  1. Patafanari Patafanari

    Les riches doivent tousser.

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    • habitant du 1er habitant du 1er

      Je comprends pas

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  2. habitant du 1er habitant du 1er

    La Ville commande cette étude mais a refusé la ZFE…et dans le centre on étouffe

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    • habitant du 1er habitant du 1er

      @electeur du 8e.
      Pas,du tout d’accord avec vous. On maquille le biais social . Dans l’hyper centre , tres peu de personnes habitantes n’ont de voitures ( et pour cause, c’est ingarable). Par contre c’est tres bien desservi par les transports. C’etait complètement faisable. Par contre le biais social adore laisser les habitants pauvres crever sous les affections pulmonaires !

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      La ZFE de Marseille ne se limite pas à l’hypercentre. Elle inclut le 3e arrondissement, où 43 % des ménages possèdent au moins une voiture. Certains d’entre eux sont supposés ne plus l’utiliser parce qu’elle ne fait pas partie des catégories autorisées dans la ZFE, mais n’ont pas les moyens d’en changer.

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    • Thais Thais

      Ne suffisait qu’à donner une dérogation à ces 43 % de ménages et la zfe aurait fonctionné…le matin en cv, on a la gorge qui gratte.

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  3. BRASILIA8 BRASILIA8

    Extraordinaire !!! encore une étude qui enfonce des portes ouvertes

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  4. Didier Aurelle Didier Aurelle

    Et donc on va revenir sur les politiques pro-voiture en ville? dont les aménagements routiers d’un autre temps?

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  5. Neomarseillais Neomarseillais

    Une carte en appui à l’article aurait été utile

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