10 000 personnes et une poignée d’interpellations au carnaval de La Plaine

j’ai été une de ces 10 000 personnes carnavalières.
Le bonheur de vivre ensemble cette liesse collective, il a été aussi de se sentir alors en osmose avec la ville de ma naissance, avec la ville où je vis,
la ville où je travaille, Marseille.
Et d’y ressentir la richesse des interculturalités qui s’y entremèlent ici joyeusement :
le samedi après-midi jusqu’en début de soirée, aux début des festivités, la scène sur La Plaine nous a offert successivement 3 groupes occitans qui panachent leurs musiques avec maintes influences non-occitanes tandis que les stands mitoyens proposaient de façon humoristique leurs propagations d’idées féministes, pour d’autres leurs propagations d’idées anti-racistes, pour d’autres leurs propagations d’idées anti-gentrification, pour d’autres telle ou telle autre cause égalitariste, y compris pour un âge décent de départ à la retraite ; même les antifas sont venus déguisés et ont fait leur chorégraphie.
Le dimanche, après le facétieux procès du caramantran, notre immense cortège a semblé aimanté surtout par les nombreuses toniques batucadas, souvent d’inspiration brésilienne dont une proposait ce poètique slogan “l’Amazonie cachée de Marseille”.
Et, visuellement, l’impression prédominante de notre immense cortège (on était 10 000 !!!), a bien été l’aspect transgenre hyper-répandu, l’aspect LGBT décomplexé et chaleureux.
Chaque personne participante a offert ses sourires spontanés ou (pour celles et ceux masqués) sa gestuelle souple aux personnes de n’importe quelle couleur de peau, de n’importe quel âge, de n’importe quelle apparence, de n’importe quel accoutrement.
Alors merci + + aux personnes organisatrices.
On en redemande.