Boum boum bobo à Borély
Boum boum bobo à Borély
Assis dans l'herbe, un minot joue sur une Nintendo hors d'âge sous le regard distrait de sa maman. Un verre à la main, celle-ci oscille doucement sur un beat électro. Bienvenue à Aires Libres, rassemblement musical de plein air. Annulé l'an dernier pour cause d'intempéries, reporté en juin par la ville pour "embouteillage d’événements simultanés" (sic), le festival retrouve enfin le parc Borély qui l'avait vu démarrer en 2005. "La volonté est toujours la même : créer les conditions d'un espace-temps en plein air, favoriser la culture entre famille et amis et les créations artistiques innovantes", assure le président, Paul Santoni, alias DJ Paul, figure désormais historique de la scène électro locale. Le programme suit à la lettre cette philosophie avec des ateliers artistiques et écologiques – allant du rétrogaming à la peinture en passant par le yoga – destinés aux enfants de trois à sept ans. Histoire d'occuper les enfants, quand papa et maman sont absorbés le tempo.
Apaisé. C'est ainsi que les promoteurs d'Aires libres voient ce retour au bercail. Cela fait sept ans qu'ils n'avaient plus mis les pieds à Borély. Après 2006, les relations conflictuelles avec un CIQ avaient poussé les organisateurs à aller voir ailleurs pendant plusieurs années. Les éditions ont longtemps circulé entre divers domaines départementaux et lieux marseillais, voire plus loin avec une édition au coeur des Alpes. Une phase nomade dont les organisateurs tirent un bilan positif : "Ça nous a permis d'aller plus loin dans l'originalité de l'événement, en renforçant notre place dans la nature. Mais Marseille reste notre vitrine, nous sommes ravis de faire un événement ici."
"On ne joue rien de très dur"
Positif. A tel point que Paul Santoni se refuse à évoquer les polémiques passées : "Le festival a lieu ce week-end. On ne va pas aller chercher ce qui ne va pas." Au contraire, il préfère mettre l'accent sur la dimension bobo écolo d'Aires libres en dressant la longue liste des actions placées sous le signe du développement durable : "Recyclage des déchets et toilettes sèches, panneaux solaires, réduction du papier, transports collectifs, déclaration du bilan carbone…" Tant de vertus, qui lui valent une labellisation Agir+ du conseil régional, sonnent comme un pied-de-nez aux velléités de critiques.
Planant. Les deux jours de festival misent sur une programmation progressive, histoire de réveiller en douceur les premiers promeneurs : "Le matin, il y aura de la musique atmosphérique très douce, et plus la journée avance et plus elle devient dansante, jusqu'à déboucher sur de la house music". Un choix en concordance avec l'ambiance familiale : "On ne joue rien de très dur", prévient Paul Santoni. Autant dire que les amateurs exclusifs de techno hardcore n'y trouveront pas leur compte. Au menu, de grands noms européens. Dimanche, DJ Ata : "C'est le manager du label Playhouse, incontournable en musique électronique, vante le connaisseur. Lui-même est une encyclopédie musicale qui joue en fonction du public et s'adapte à l'heure et au lieu". Samedi, autre Dj allemand, Acid Pauli est un des maîtres incontestés du dub, cousin plus âgé du dubstep, "avec les grosses basses sourdes mais sans les rythmiques rapides". "Il produit une musique lente et planante parfaite pour le plein air", commente Paul Santoni. Enfin le groupe Aline défendra en live les couleurs locales.
Définitif. C'est ainsi que les promoteurs d'Aires Libres espèrent leur retour au bercail : "Cela serait avec grand plaisir, mais la décision dépend des institutions". D'ici l'été prochain, les élections seront passées par là.
Aires Libres a lieu le samedi 31 août et le dimanche 1er septembre au parc Borély de 10h30 à 20h. L'entrée est gratuite.
Commentaires
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Marsactu a recruté des journalistes dotés du don de prescience ?
Et de celui du commentaire caricatural aussi. Le passage sur les bobos, c’est beau comme du la Provence.
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Bon, mea culpa, Abdelhamid avait raison (don de prescience décidément), c’est bobo. Et on peut y croiser du patron de pure player marseillais à mocassins bicolores.
Ou alors Pierre Boucaud a un sosie capillaire sur Marseille.
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BRAVO A TOUS !
Marsactu, mais aussi toutes les personnes citées dans ce papelard de plumitif :
Merci à vous tous d’avoir données les raisons OFICIELLES pour laquelle “AIR LIBRES” a été proprment giclé de Borely !
(nan parce qu’officieusement c’était juste une clasique histoire de MAFIEUX marseillais, appuyés par FO : la bande en charge de l’entretien des espaces verts avaient râlé, comme quoi ça faisait du mal à la pelouse…).
Mais bien sûr c’est de la médisance, hein, en fait c’était juste parce que les évènements se BOUSCULENT à Marseille…Mort de rire…
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@Céhère : un peu e respect, please…M Boucaud a, officiellement, choisi la contemplation à l’action, alors ne le charriez pas trop ;)…
(Sinon, pour ceux qui préfèrent l’Action, c’est ici :
:::::
http://www.lenouveleconomiste.fr/a-la-une/bons-baisers-de-marseille-21-la-carotte-et-le-beton-18482/comment-page-1/#comment-35154
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