Bijou patrimonial et poumon vert du centre-ville, la délicate équation du parc Longchamp

Échappée
le 10 Juin 2023
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La Ville de Marseille travaille à un nouveau plan de gestion du parc Longchamp. Citoyens et experts sont sollicités pour imaginer le site de demain, à la croisée des différentes identités du plus grand espace vert du centre-ville.

Des usagers traquent l
Des usagers traquent l'ombre à l'entrée du parc (Photo : LD)

Des usagers traquent l'ombre à l'entrée du parc (Photo : LD)

“Un parc à l’abandon”. Océane ne cherche pas longtemps ses mots pour décrire le parc où elle a rejoint ses amis pour la première fois depuis longtemps. Après avoir cherché non sans difficulté un endroit où s’installer, le trio n’est pas sûr de revenir de sitôt. Il est vrai que le tableau attriste. De sa splendeur du 19e siècle, hormis l’imposant palais bien connu, il ne reste dans le parc que quelques traces, entre des allées bétonnées, des zones désherbées et de faux animaux aux couleurs défraîchies.

Dans le plus grand “poumon vert” du centre-ville, Nejma et Zabiba, la trentaine, discutent debout à l’ombre d’un arbre, devant les jeux pour enfants. Les deux femmes, des nouveaux nés en porte-bébé, n’osent pas s’asseoir. À leurs pieds, de la terre minérale, sans un brin de verdure. Constat semblable dans l’ancien jardin zoologique. Océane, Nelson et Marion, habitants du quartier, ont installé leur nappe sous le seul arbre de la parcelle et sur “une espèce de pelouse, plutôt de mauvaises herbes”. Sur un banc du plateau, Yolande, 66 ans et ses amis ont trouvé de quoi s’asseoir à l’ombre. “Ce parc a du potentiel, mais il n’est pas assez aménagé”, trouve cette Lorraine venue en vacances.

C’est de ce potentiel dont il est question dans le cadre de la réflexion autour du nouveau plan de gestion du parc. Mais la tâche s’annonce ardue tant le lieu est tiraillé entre ses différentes fonctions. Comment faire cohabiter les enfants qui ont chaussé leurs rollers avec des promeneurs qui font la guerre aux allées bétonnées ? Des pique-niques avec les propriétaires de chiens envieux de liberté ? Comment ajouter de la végétation sans utiliser davantage d’eau ? Et pourra-t-on installer du mobilier urbain sans dénaturer le paysage ?

Avec 2000 visiteurs journaliers estimés, “le parc souffre de son succès” souligne Nassera Benmarnia. L’adjointe au maire de Marseille chargée des espaces verts chapeaute les travaux de concertation publique, menés pour établir le nouveau plan de route du parc Longchamp. Depuis décembre, et pour un an, citoyens, experts et agents municipaux sont invités à réfléchir ensemble. La phase deux, qui avait pour objectif de dresser un état des lieux, s’achève à l’aube de l’été, après quatre ateliers publics.

Verdure malmenée

Le parc Longchamp n’est plus vert. Sa végétation se meurt, “par manque d’entretien” pense Marion, à la fin du pique-nique. Mais pas que, répond Pierre Aversenq, expert arboricole qui participe à l’étude du plan de gestion. “Les arbres du site ne sont pas en bonne santé. Sûrement à cause des sols d’une part, mais aussi de l’effet du stress hydrique”, détaille-t-il, alors que les Bouches-du-Rhône sont déjà en alerte sécheresse depuis fin avril.

Dans le document présenté par la Ville lors de la réunion publique de mai dernier, un autre argument est avancé : “La fréquentation et le piétinement des pelouses entraînent aussi des problèmes de tassement du sol, de ruissellement et d’érosion”. Mais pour l’heure, aucune analyse des sols n’a encore été réalisée pour apporter plus de précisions. Nassera Benmarnia assure néanmoins que “c’est en cours”.

Aujourd’hui, avec les arrêtés de sécheresse, on ne peut plus arroser comme avant.

Nassera Benmarnia

“Les sols sont toujours le sujet qui n’est pas ou peu pris en compte”, regrette Julie Gasquet, bénévole des jardins collectifs Longchamp (JCL) et participante aux ateliers publics. “On a proposé une désimperméabilisation, car 44% du parc est bétonné. Il faut penser à l’eau, à son infiltration et à son stockage”, suggère-t-elle. Dans ce sens, les JCL ont interrogé la potentielle réhabilitation de cuves présentes sous le plateau, inutilisées depuis des décennies.

L’arrosage, rendu impossible l’été, est au cœur des réflexions municipales pour assurer la vie végétale du parc. “Le réchauffement climatique n’avait pas été anticipé. Aujourd’hui, avec les arrêtés de sécheresse, on ne peut plus arroser comme avant”, souligne Nassera Benmarnia.

Une réhabilitation sous contrainte

Fort de ses bâtis classés aux monuments historiques, comme le musée des Beaux-Arts, le musée d’Histoire naturelle et les arcades, le parc Longchamp revêt une identité patrimoniale forte. Tout réaménagement devra donc prendre en compte des normes restrictives. “Prenons l’exemple des poubelles. Nous voulions des conteneurs de tri sélectif, mais on ne peut pas mettre ce que l’on veut car c’est un lieu classé”, appuie l’adjointe aux espaces verts, qui veut améliorer le ramassage des 200 poubelles du parc. Le plan de gestion prévoit notamment de travailler sur les buvettes, les sanitaires et les anciennes cages du zoo, aujourd’hui vétustes, tout comme le réseau de canalisations.

“30% du parc est dévolu à des activités non ouvertes au public, il est question de les rouvrir”, ajoute l’élue, faisant référence au Pavillon de partage des eaux (situé en amont du parc) et à des friches et autres bâtis aujourd’hui occupés par le gardiennage et la régie.

Dans cette optique de valorisation patrimoniale, les Jardins collectifs Longchamp appellent, eux, à une signalétique pour “diffuser la connaissance”. Le collectif citoyen a déjà commencé un inventaire des espèces végétales présentes, et encourage à la création d’un parcours de l’eau. Un clin d’œil à l’histoire du parc Longchamp, inauguré en 1869 pour célébrer l’arrivée de l’eau de la Durance dans la ville.

Dans la synthèse d’un atelier mené en mai dernier, plusieurs points éclairent les orientations probables du plan de gestion. “Déplacer le parc à chien”, “plus d’herbes, de propreté et végétalisation”, “ajouter des jeux pour enfants”, sont ainsi inscrits sur la feuille de route parmi une trentaine de puces.

Un miroir social

Outre le patrimoine, et la biodiversité, le parc Longchamp demeure un espace de rencontre et de détente pour ses usagers. Parmi eux, des sportifs, des lecteurs, des familles, des amis, des propriétaires canins, des scolaires ou encore des touristes. Les conflits d’usages ne peuvent être ignorés. Une enquête citoyenne, menée par des collectifs (JCL, les Colportes et Marseille en Transition) et analysée par Claire Bénit-Gbaffou, maître de conférences au département de géographie aménagement environnement d’Aix-Marseille université et ses étudiants, révèle que la présence de chiens dans le parc est la première source de tensions. Et ce, à cause de “l’absence ou l’indifférence des gardiens pour sanctionner les pratiques interdites”, note l’universitaire. Malgré une zone d’un hectare qui leur est réservée, ils demeurent un point de crispation en dehors de cet espace.

Le bruit est également source de dérangement entre usagers, notamment d’âges différents. Une nuisance commune à de nombreux espaces publics, accentuée par la fréquentation intense du site, explicable par l’absence d’autres parcs à proximité du cente-ville. Pour Claire Bénit-Gbaffou ce taux de fréquentation est tout de même à nuancer : “L’on peut déplorer, comme l’avait souligné la lettre envoyée par le collectif Jardins Collectifs Longchamp à la mairie, qu’il n’y ait pas véritablement de diagnostic d’usage. La mention répétée de la “surfréquentation” reste donc non étayée par des chiffres, des observations fines et différenciées des usages dans l’espace et dans le temps.”

C’est une forme rare à Marseille de cohabitation harmonieuse des différentes classes sociales.

Claire Bénit-Gbaffou, chercheuse

L’universitaire a étudié le lieu avec ses étudiants, sous un aspect sociologique. “Ce parc est bordé par des quartiers socialement contrastés. Au sud, des quartiers de classes moyennes, en cours de gentrification (Longchamp, Cinq-avenues) et au nord, des quartiers plus populaires (Chutes-Lavie et Chartreux), développe-t-elle. C’est une forme rare à Marseille de cohabitation harmonieuse des différentes classes sociales.” Pour la chercheuse, il est nécessaire de le garder à l’esprit pour éviter “un risque de gentrification du parc”.

Repenser le futur du parc Longchamp, véritable mille-feuille, demande un “long et invisible travail” en coulisse, estime pour sa part Nassera Benmarnia. “Et ce n’est pas une concertation de complaisance”, insiste-t-elle.

Les citoyens concertés, comme la Ville, espèrent désormais que le parc de huit hectares retrouvera son statut de jardin remarquable, perdu en 2010. La phase trois de la concertation démarre avec un premier rendez-vous le 12 juillet, où les acteurs du plan de gestion sont invités à imaginer des scénarios. “Avant un vote en fin d’année, ou au premier trimestre 2024”, souhaite l’adjointe aux espaces verts, qui espère obtenir un budget de 10 millions d’euros pour redonner son éclat au premier parc urbain de Marseille.

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Commentaires

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  1. Citoyen-ne-s-de-marseille.fr Citoyen-ne-s-de-marseille.fr

    Non mais ça va durer longtemps cette affaire ?! le gazon nexiste plus, les bordures sont explorées, les sanitaires sont dégueulasses (quand elles sont ouvertes) l’enrobe est explosé, les lieux sont fermés (théâtre de la girafe, …).et on nous parle concertation, surfrequentation et bruit… ils nous font peur, ils pourraient river à la conclusion que finalement en réfléchissant bien, s’il n’y avait pas de parc, il n’y aurait plus de problème… il y a deux problèmes : investissement et fonctionnement que nous fassions de la concertation sur l’investissement ça semble logique, mais sur le fonctionnement et l’entretien du parc, y pas de concertation il faut agir point barre. Qui n’a pas redouté le moment où son enfant demande à aller aux toilettes ? M’enfin… ça suffit la blague. L’élue actuelle a eu un retard à l’allumage considérant que cette délégation n’était pas de son rang, maintenant qu’elle s’y met, on revient sur des concertations pour savoir s’il faut interdire ou non de marcher sur des parties du parc par rptation pour laisser pousser le gzon, s’il faut du personnel qualifié, s’il faut un cheminement sécurisé, s’il faut des sanitaires propres et sécurisés, s’il faut des lieux culturels ou agora associative, s’il faut mettre des plantes dans un parc, s’il faut des arbre dans un parc … s’il faut un parc finalement ?

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    • RML RML

      Je vois tout le monde se plaindre des parcs pas assez arrosés etc. Mais, vous êtes au courant que l ère de “la pelouse verte de pique nique” c’est fini car il n y a plus d eau!!
      Comme l explique très bien 1 commentaire,Longchamp est un parc artificiel, avec aucun apport en eau souterrain. Donc pour le faire survivre il va falloir construire un projet totalement artificiel adapté aux nouvelles conditions de climat. Mais le Longchamp de l époque où l herbe était verte me paraît une douce nostalgie

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  2. leb leb

    La démocratie participative c’est bien, mais les concertations à rallonge ont des limites. Pas besoin de faire autant d’études pour comprendre que ce parc a besoin de plus d’entretien au quotidien ( chaussée défoncée, poubelles qui débordent dans les buissons, murets fissurés) et virer les équipements obsolètes, comme les animaux en plastique complètement délavés par le soleil. Que la municipalité puisse quasiment passer un mandat à prendre en main les choses pour ce parc a quelque chose de désespérant. En voulant mettre tout le monde d’accord on finit par ne jamais rien faire.

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  3. MarsKaa MarsKaa

    Tout à fait d’accord avec les précédents commentaires : il y a des choses à faire tout de suite.
    Autre chose : on semble toujours inventer l’eau tiède à Marseille, et “oh mais c’est compliqué vous savez”, mais toutes ces questions sont déjà reflechies, traitées dans de nombreuses villes, depuis des années : que nos élus se renseignent sur ce qui se fait ailleurs !
    Enfin, si arbres et vegetation nouvelle doivent etre plantés, il faudra arroser la première année, oui, et ce n’est pas un scandale : si on veut que la vegetation prenne, que les jeunes arbres tiennent, il faut de l’eau. Mais là aussi, il existe des solutions pour faire cela intelligemment ! Cette eau investie nous sera rendue en fraîcheur et humidité !

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  4. Delphine Tanguy Delphine Tanguy

    La question majeure cest l entretien de la végétation et notamment des pelouses. Comment le parc Borely, surfrequenté, peut il continuer à avoir du gazon et Longchamp cet espèce de paillasson poussiéreux ? La deuxième question, cest le gardiennage. Les gardiens sont enfermés dans leur local et ne sortent que pour siffler la fermeture du parc, juchés sur leurs scooters. 100% des usages déviants du site devraient être réglés s’ils faisaient leur taf. A commencer par la présence des chiens, qui devraient être seulement dans le parc qui leur est dédié!

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Les commentaires que vous faites sur le parc Longchamp valent largement pour le parc Borely, qui se dégrade aussi. Du gazon ? De moins en moins : ce parc n’a pas été arrosé, ou pas suffisamment, durant l’été 2022, et il ne s’en est pas remis. Des gardiens ? Non, comme à Longchamp, ils sont invisibles et se contentent de garder leur local. Bref, là aussi, une reprise en main s’impose.

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    • BRASILIA8 BRASILIA8

      Le Parc Borely est en ce moment en parti privatisé pour un festival donc vous vous doutez bien que la défense de marcher dans le pré n’est pas appliquée mieux depuis le festival de l’an dernier rien aucun entretien n’ a été fait

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      BRASILIAB, je pense que vous voulez parler du plateau Longchamp privatisé pour le Jazz des 5 Continents? La jauge, passée à 3000 en 2012, est de 3500 spectateurs depuis 2018.

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    • LN LN

      @R Mouren. Il s’agit du festival Marsatac. Tout fermé, encerclé, barré, sécurisé, on ne passe ni à pied, ni à vélo. Impossible de traverser. Adieu pelouse, fontaines et bassins.
      Il me semblait qu’il y a qqs temps ce festival était du côté des docks.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      @Richard Mouren. Le parc Borely est privatisé actuellement pour le festival Marsatac qui aura lieu la semaine prochaine. On n’a même plus la possibilité de le traverser.

      Il est incroyable qu’une telle manifestation, qui attire des milliers de spectateurs, se tienne dans un milieu aussi fragile. Et que pour le bonheur de quelques-uns on rende ce parc inaccessible au plus grand nombre, dans cette ville particulièrement pauvre en espaces verts.

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Donc Borély et Longchamp, même combat…….

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  5. barbapapa barbapapa

    Avant toute réflexion pour le futur, il faut agir en URGENCE :
    – Toilettes ignobles : des solutions existent, un Monsieur ou une Madame Pipi ? ou des volontaires à la grosse voix et 1,5 smic ?
    – Chiens qui divaguent, incivilités : j’ai été témoin, de mes propres yeux, du passage express de 3 agents des parcs et jardins en cyclo, le chef qui crie : ça y est, on nous a vus, on se casse ! Existe-t-il une police de la police des parcs et jardins ? Une évaluation entre le coût et le travail effectif rendu ? Voir par ex leur tournée quotidienne sur les plages sans jamais sortir de la voiture…
    – Les animaux en plastique importés de Pologne, sans aucun cachet sculptural, coloriés par des artistes peintres en mal de cachets, facturés très cher à des obligés de la municipalité, posés là par un ancien footballeur pro qui avait ses entrées au cabinet du maire du temps de Gaudin, doivent être illico débarrassés de là, cassés ils deviennent dangereux et donnent de mauvais goûts artistiques aux gamins.
    Autrement, même comme ça à l’abandon municipal, le parc Longchamp est un bienfait pour le quartier, un espace sans voitures, sans pollutions émises, où on peut se poser sur un banc, où on peut amener des gamins.

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  6. BRASILIA8 BRASILIA8

    Ce qui me sidère ce sont tous ces gens qui se font élire et qui une fois en place ne savent pas quoi faire et passe leur temps en pseudo concertation
    Il me semble que le P.M. avait un programme ou était ce simplement une liste d’intentions pour se faire élire, un peu comme le Président actuel ,avec l’argument suprême c’est nous ou Vassal un peu la version locale du moi ou le RN
    L’entretien des espaces verts est une décision politique par le vote du budget le comment relève des fonctionnaires

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    • CAT13 CAT13

      Un parc est un espace public qui profite aux habitants du quartier et aux touristes, au contraire je pense qu’un débat participatif est une bonne chose pour l’adapter aux usages des uns et des autres et faire en sorte que ce soit fait en harmonie. Ce parc à fort potentiel, structurant pour le quartier et historique, symbolique, est à l’abandon depuis des lustres, un véritable gâchis. Si vous voulez un projet bâclé inadapté aux usages vous ne concertez personne et mécontentez beaucoup de gens (la Plaine?). Pour une fois qu’il y a un peu de démocratie participative qui touche les premiers concernés, à savoir les usagers on ne va pas s’en plaindre. Les diverses remontées d’information qui pourront être synthétisées permettront de l’adapter à notre époque. Ce parc en a tellement besoin!

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  7. Richard Mouren Richard Mouren

    Delphine Tanguy. Il me semble que les problèmes de gestion hydrique des parcs Longchamp et Borély ne peuvent être comparés. Borély a été installé sur un terrain inondable assez marécageux dont la nappe phréatique est toujours alimentée par l’Huveaune (même très amoindrie). les racines des arbres restent relativement humides et les prairies se régénèrent assez bien l’hiver grâce aux remontées humides capillaires. Longchamp a été créé artificiellement sur une butte déjà bien sèche surélevée en partie par un immense réservoir- château d’eau (aujourd’hui désaffecté). Donc une faible épaisseur de terre et aucun apport hydrique naturel hormis la pluie. La seule solution pour conserver ce parc serait d’accepter un arrosage régulier (même réduit) et y interdire la tenue de toute manifestation déplaçant des milliers de personnes entassées sur une surface réduite.

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Une petite phrase de l’article est révélateur d’un usage revendiqué par les promeneurs mais néfaste aux pelouses. Les trois protagonistes, O, N & M trouvent difficilement un lieu confortable pour y pique-niquer en regrettant l’absence d’herbe sans se rendre compte qu’ils contribuent eux-mêmes à la disparition des pelouses par leur piétinement.

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  8. Oreo Oreo

    … Et que dire du parc du XXVI centenaire qui est une désolation, avec ces
    horribles poubelles à tri arborant “Marseille vert” érigées avec une arrogance de doctrinaire au milieu d’un paysage desséché. Là aussi, les arbres qui poussaient déjà difficilement sur un sol de remblai sont désormais pour beaucoup moribonds faute d’arrosage. Le lac, point focal du jardin, à sec, alors que c’est le point focal des jardins.Et on refait le jardin japonais qui crévera aussitôt faue d’arrosage, d’entretien et de gardiennage ! Mais ne peut-on pas ici puiser dans la nappe du Jarret qui coule sous le parc ? Enfin n’en déplaise à beaucoup, pour ce qui est de ces fameux “usages” sacralisés par les sociologues et les politiques : la végétation contrainte des espaces verts urbains, leurs sols, leur faune sauvage (qui existe y compris dans les parcs) ne supportent ni les chiens, ni les pique-niques, ni les jeux de ballon et encore moins les festivals, a fortiori en période de sécheresse. Il s’agit pas “d’usages”, mais de saccage (et vos pique-niqueurs vandales cherchant le dernier brin d’herbe de Longchamp pour l’écraser ne méritaient vraiment pas une interview).

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Oui, il devient vraiment urgent de conserver les espaces verts existants en les arrosant suffisamment plutôt que d’en planter de nouveaux destinés à une disparition rapide en cas d’absence d’arrosage. Au milieu du désert de la ville, ces oasis deviennent indispensables.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      J’aimerais en effet que la ville (dont un certain nombre d’élus et de fonctionnaires nous lisent, j’en suis sûr) nous explique comment on peut installer des festivals, leur noria de camions et d’installations lourdes, ainsi que leurs milliers de spectateurs, dans des espaces aussi fragiles que des parcs *publics* supposés être des lieux de biodiversité et de respiration pour tout le monde.

      A quelques centaines de mètres du parc Borely, il y a les “pelouses” du parc balnéaire du Prado, qui ne craignent pas grand chose…

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    • barbapapa barbapapa

      Les pelouses du parc balnéaire du Prado craignent tout autant. Mais ce qui craint le plus au Prado, c’est la mer. Des milliers de teufeurs alcoolisés, ketamisés, speedés, extaïsés, malbouffisés… et les trous de digue et la mer sont bien souillés. Les gosses qui barbottent le lendemain et le surlendemain sur les plages voisines choppent le mal de la macaque. Voir les lendemains de deltafestival…

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  9. Alceste. Alceste.

    Petit aspect pratique mais pas anodin, il est mentionné quelque part que les deux buvettes , qui en l’absence permanente des gardiens au passage, dépannent , aident quelques fois quand le ton monte ou bien pour des petits “bobos” , soient amenées a êtres remplacées par des associations” foodtrucks type vegan, bio ” ou je ne sais quoi , dans l’esquisse du futur projet (théme abordé lors d’une réunion). Et oui, faut bien aider à placer les copains des “Assos”, et qui sans doutes demanderont au passage des subventions confortables de fonctionnement aux zélus en remplacement des gens qui sont là depuis des années , qui travaillent et payent sans doute l’emplacement.
    Ensuite ,concernant l’article , je ne sais si l’on doit le prendre son exposé au premier degré, au second ou bien au delà ?.
    Citoyens, experts, associations, universitaires , zélus, sans doute le CIQ aussi, réunis afin d’esquisser “la croisée des différentes identités possibles”. Halluciant.
    Il ne manque que le Commissariat à l’Energie Atomique, l’ineffable Nicolas Hulot ou encore le trés profond Michel ONFRAY ou enfin et sans doute, l’indispensable Jacques ATTALI qui a un avis sur tout afin de définir ces “possibles”.
    Que veulent les gens en fait ? :un havre de verdure , un endroit tranquille, propre, bien entretenu, avec des gardiens qui surveillent , des équipements minimum (toilettes), où les plus jeunes et les plus agées et ceux entre les deux, puissent passer un bon moment, à l’abri , au frais l’été ou bien au soleil l’hiver.Rien de compliqué , du normal en résumé. Le reste , du pipeau, de l’intellectualisation stérile et du vibrionnage à haute intensité.
    Madame Nassera Benmarnia et son équipe ont sûrement un regret , que les jardins de Babylone aient disparus, , Paradis mythique du jardin urbain,mais malheureusement ils ne pourrons pas faire le voyage d’étude pour l’occasion, car ce Paradis n’est plus là. .Dommage pour eux.
    A défaut, les jardiniers municipaux de Rennes, de Lyon, de Nice ou de Montpelier pourront leur “filer” quelques tuyaux.Ils arrivent eux, à quelque chose sans se prendre le “chou” si j’ose dire.
    Ah , j’oubliais le Syndicat FO, Madame Nassera Benmarnia a t’elle bien demandé à l’ingénieur qui le dirige , et à la vue de sa formation, son avis ?.
    Important l’avis des gardiens syndiqués à Marseille.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Dans votre liste des personnages indispensables dont l’avis est essentiel, il en manque tout de même beaucoup, cher Brallaisse, à commencer par Christophe Barbier.

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    • Peuchere Peuchere

      Tout est dit et bien dit. Merci Alceste

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  10. Alceste. Alceste.

    Ce n’est pas le plus idiot de la bande,loin de là.

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  11. Patafanari Patafanari

    A Belsunce, le parking Providence est devenu (ou presque) un nouvel espace vert comprenant un jardin pédagogique et un City Stade. La Mairie végétalise nos rues ( « rues jardins »)en nous invitant à y installer , gratuitement, des récipients pour que puissent s’épanouir fleurs, arbustes et plantes grimpantes. Merci, monsieur le Maire et toute sa sympathique équipe du Printemps Marseillais.

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  12. Alceste. Alceste.

    Vegetaliser Marseille est louable et souhaitable cetobjectif , je l”approuve totalement. Concernant une équipe sympathique je vais quand même mettre un b mol à la clef.
    Madame Chaboche , lors d’une réunion sur Sebastopol après le 1/4 d’heure d’une séance de ” moi je”, accompagnée d’une séance de parpelegement, à repris une citation de l’ancien maire de Paris,Delanoe : ” nous allons pourrir la vie des automobilistes”.
    Elle se trompe de méthode, la violence n’est pas le bon moyen.Beaucoup de possesseurs de véhicules sont conscients aussi des problèmes écologiques. J’en fais partie.
    Quelle utilise plutôt des arguments intelligents,audibles et non punitifs.
    Convaincre les gens par la menace,non merci.
    Une drôle de réunion de concertation,et une insulte à l’intelligence des citoyens.

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  13. Panta Panta

    Tiens, Braillasse ressuscité revient par la fenêtre pour déclarer son admiration à Christophe Barbier, le journaliste le plus bête de France après Laurent Joffrin. La sortie était belle comme du VGE, mais c’est le printemps et il faut pondre, pondre ou mourir. Ho hisse, Alceste-Braillasse, on commençait à s’ennuyer…

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    • Alceste. Alceste.

      Que voulez-vous, l ‘engrais des commentaires pour ne pas dire autre chose ayant fertilisé la bonne terre, les belles pousses apparaissent au Printemps.

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  14. Alain PAUL Alain PAUL

    Très bon article bien documenté
    et
    Bon courage Nassera … et bonne chance

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  15. Alceste. Alceste.

    Le projet LONGCHAMP se précise.
    Deux décisions ” intelligentes” de la part de nos génies locaux de la mairie.
    On augmente les parcs à chiens avec les crottes qui vont bien avec .C’est bien,les trottoirs marseillais en sont cafis, maintenant nous passons au parc LONGCHAMP. Nos amis ecolos pensent que les maîtres vont sans doute ramasser les déjections de leurs toutous ,comptez là dessus et sur le civisme marseillais et surtout sur les gardiens dont l’absence en est la principale caractéristique .A moins qu’ils pensent que cela fasse de l’engrais naturel.C’est possible aussi.
    Deuxième décision, virer les buvettes existantes avec les gens qui s’en occupent une main devant ,une main derrière à la fin de l’année. Il a été même dit qu’il fallait qu’ils soient heureux, ils devraient l’être avant.
    On sent une profonde humanité chez ce Printemps Marseillais.
    Ces gens ont travaillé, et rendu beaucoup de services. Mais on vire pour mettre à la place de la restauration, sûrement associative, je le suppose , à qui on filera des subventions de fonctionnement .
    Cela coûtera 10 fois le prix , mais c’est pas grave ,nous payerons et les copains seront en place.
    Ils veulent faire un jardin partagé, oui sans doute,mais entre eux.
    Lonchamp nécessite des travaux ,cela est une évidence, mais à l’issue de ces réunions de pseudo concertation ,les premiers signaux sont non pas au vert mais au rouge sang.

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